Accueil RÉGIONS Algérie poste : Les bureaux pris d’assaut à Blida

Algérie poste : Les bureaux pris d’assaut à Blida

0

Même si dans certains endroits nous avons l’impression que les bureaux de poste sont vides, les clients d’Algérie Poste souffrent le martyre un peu partout pour retirer leurs maigres paies et pensions, ou pour réaliser une banale opération postale. Déjà avant huit heures du matin les bureaux sont pris d’assaut par des dizaines d’usagers, des femmes, des jeunes et des vieillards. À l’ouverture des portes, c’est une bousculade “enragée” qui est observée et les plus faibles en paient les frais.  Par la suite, il faut être patient et attendre son tour qui ne viendra qu’après le passage des connaissances et de ceux qui ont des droits autres que ceux du commun des mortels. Si souvent, les agents guichetiers n’y peuvent rien, il faudrait que l’administration prennent ses dispositions et change complètement de régime pour satisfaire sa clientèle et éviter tous ces abus. En effet, dans de trop nombreuses villes et régions, les bureaux de poste ouvrent à huit heures, ferment à midi et ne rouvrent qu’à 14 h 30, pénalisant ainsi les usagers, au lieu de procéder par brigades et laisser ainsi les bureaux ouverts toutes la journées, afin de réduire la pression et permettre aux citoyens de vaquer à leurs occupations au lieu de rester à attendre, des heures durant, l’ouverture du bureau de poste sans savoir s’ils auront le temps d’arriver au guichet ou non. Nous ne parlons pas là des dates de ‘pointe’ , comme le jour du versement des pensions de retraite ou des soldes pour les militaires, les policiers ou la paie des enseignants. Un outil censé alléger un peu la pression sur les guichets a été acquis à coups de devises fortes et placés un peu partout dans les villes et les villages : il s’agit des distributeurs automatiques de billets (DAB et GAB). Mais ils sont souvent en panne et, quand ils marchent les clients ne peuvent pas retirer plus de vingt mille dinars par jour, et tout le monde sait que le salaire moyen des Algériens dépasse actuellement les 3 millions de centimes, c’est-à-dire que le client d’AP est obligé de revenir le jour d’après ou quelques jours après pour retirer le reste de sa paie. Au même moment, ceux qui ont un compte bancaire peuvent retirer jusqu’à 5 millions, ou plus, au niveau du même appareil, ce qui est vraiment aberrant. Pourtant le DAB ou le GAB ne distribue l’argent qu’après vérification du solde du titulaire de la carte CIB. Si l’administration d’AP venait à ne régler que ces deux questions, en plus du recrutement d’autres employés, beaucoup de tracas seraient oubliés par les usagers. Outre cela, il y a ces nombreux ‘écrivains publics’ qui agressent pratiquement les clients d’AP à l’entrée des bureaux de poste en leur arrachant les chèques des mains pour les remplir. Certains (pseudo-écrivains publics) en viennent aux mains avec leurs collègues pour remplir les chèques et recevoir au moins 20 DA, ce qui est trop cher déjà. La réorganisation de ces endroits publics qui drainent des milliers de citoyens quotidiennement est urgente si nous voulons commencer par mettre en œuvre les instructions du gouvernement destinées à éradiquer la bureaucratie de nos mœurs, car il ne s’agit pas seulement d’enlever les vitres de séparation ou de rénover les bureaux de poste pour dire que tout va bien, il faut surtout et avant tout rénover les mentalités et les mauvaises habitudes.
Hadj Mansour

Article précédentSéisme en Afghanistan et Pakistan : Les secours mobilisés pour retrouver les victimes
Article suivantDépréciation du dinar : Denouni pointe du doigt la Banque d’Algérie

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.