Après de la rentrée en vigueur du repos biologique relatif à la pêche de l’espadon, les marins-pêcheurs de la wilaya d’Aïn Témouchent ont dressé, mercredi passé, leur voile et repris le chemin de la conquête marine à la recherche du gibier très prisé.
Cette reprise a été rendue publique en application des dispositions de l’arrêté du 20 mai 2013 (JO n°31 du 16 juin 2013) fixant la période de fermeture de la pêche de l’espadon dans les eaux sous juridiction nationale, chaque année, pendant la période allant du 15 février au 15 mars et du 1er octobre au 30 novembre. Des marins-pêcheurs disaient » même en dehors de la wpériode d’interdiction, ils ne pouvaient pas sortir pendant cette période caractérisée par des intempéries et de la montée de la houle en mer. Pour une première, les professionnels se sont mis d’accord que ce soit à Béni-Saf ou Bouzedjar, selon toute vraisemblance. Ceux qui ont avancé ces propos, leurs arguments sont quelque peu fondés car les inspecteurs habilités n’ont pas signalé une violation de la période de repos et il n’ y a pas eu de vente d’espadon au niveau des deux pêcheries.
Cette mesure, disent les connaisseurs du domaine halieutique, a pour but de protéger les œufs et de faire respecter la taille marchande du poisson capturé. Ainsi expliquent-ils, la surexploitation des ressources nationales risquerait, sans aucun doute, de conduire à l’épuisement du stock halieutique dont jouit le littoral algérien. Aussi, notent-ils, l’adhésion de l’Algérie à la Commission internationale de conservation du Thon (ICCAT) avantage la protection des grands migrateurs halieutiques (GMH), en appliquant au mieux la réglementation de la pêche, notamment celle relative au thon rouge et à l’espadon, qui est soumise au dispositif de gestion de cette organisation. La cellule locale chargée du contrôle et du suivi, qui regroupe les chefs d’antenne, le directeur de la Chambre de la pêche et de l’aquaculture, et les techniciens collecteurs, a-t-elle les moyens nécessaires pour faire valoir cette politique? Beaucoup doutent fort que ladite structure ait ce dont elle a besoin pour faire son travail comme il se doit. Cette observation n’est point sans fondement mais donne à réfléchir.
Boualem Belhadri