Au moment où les bulldozers dépêchés par la commune de Bousfer étaient affairés à démolir des constructions illicites réalisées sur la bande du littoral, des énergumènes, ont squatté un bout de la Grande plage.
Ces derniers, ont agi à la faveur de la nuit pour procéder au terrassement d’une partie de la bande de sable de la plage et ainsi préparer le terrain à la construction. L’association environnementale de protection du littoral qui avait alerté, il y’a quelques jours sur une tentative de construction illicite réalisée sur le site classé Capo Rousso dans la commune de Gdyel, a pris attache avec la direction de l’environnement pour dénoncer le squat d’une assiette au niveau de la Grande plage de Bousfer, probablement réalisé par des individus, « qui auraient bénéficié de complicité au niveau de l’administration locale. « C’était trop flagrant, un squat réalisé au grand jour sur un espace qui est encore fréquenté par certains pêcheurs et baigneurs qui ont prolongé leur farniente. On a alerté qui de droit et on attend une réaction », indique une source de cette association. Et cette réaction n’a pas tardé à venir puisque la présidente de l’Apc de Bousfer, a réquisitionné la force publique pour se rendre sur le site, constater le squat et ordonner la réhabilitation de l’espace agressé. « Ces individus ont agi très tôt le matin pour éviter des regards indiscrets. On a été alerté et comme vous le constater, on a pris les mesures qui s‘imposent. On va même déposer une plainte contre X pour mettre les auteurs de cette agression hors d’état de nuire. Il est temps de réhabiliter le littoral oranais devenu un vaste espace de non-droit, squatté par des individus qui foulent aux pieds la loi, 02-02, de protection et de valorisation du littoral », a-t-elle indiqué. Il est devenu courant à Oran de voir des individus demander une autorisation pour construire un garage à bateaux. Mais en réalité, cette autorisation servira à la réalisation d’une habitation, voire d’une résidence qui se loue en été à des prix prohibitifs. Des sources ont indiqué que des vérifications des autorisations pour la construction de garages à bateaux, délivrées ces dernières années seront entamées dans les prochains jours. Concernant les constructions illicites à Capo Rousso, nous avons appris que les auteurs de ces agressions, aujourd’hui identifiés selon des sources, utilisent de petites embarcations pour le transport de matériaux de construction. « Le site est inaccessible par route mais cela ne les a pas découragés. Ils usent des barques et des petits bateaux de pêche pour le transport de sable, de ciment et des autres matériaux de construction », indique un membre de l’association de protection du littoral.
Slimane Ben
