Le procès de l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, et de l’autre ancien chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, Noureddine Berrachedi, tous deux accusés et programmés pour comparaître, hier, au tribunal de Blida, a été renvoyé, encore une fois, au 25 juin prochain. Et pour cause, la situation sanitaire exceptionnelle qui sévit en Algérie depuis l’apparition de l’épidémie de coronavirus. Les deux ex-hauts responsables de la police nationale sont accusés de dilapidation de l’argent public et trafic d’influence. Ils sont aussi poursuivis dans le cadre de l’affaire des 701 kg de cocaïne, plus connue sous le nom de « Affaire El Bouchi ». À souligner également que demain mardi, le juge du tribunal de Boumerdès va auditionner Abdelghani Hamel, un de ses fils (C.H.) et plusieurs ex-responsables poursuivis dans une affaire de corruption. Ce procès a été déjà reporté le 25 mai passé à cause du « refus du collectif de défense des accusés d’un jugement à distance », qui s’inscrit au titre des mesures de prévention contre le coronavirus. Le collectif de défense a affirmé tenir à un jugement en comparution. De nombreux ex-responsables vont également comparaître avec l’ex-DGSN dans cette même affaire de corruption, dont notamment trois ex-wali de Tipasa, mais aussi l’ex-chef de la sûreté et le directeur de l’industrie de cette même wilaya. Pour rappel, le 9 avril dernier le juge près le tribunal de Blida avait proposé aux deux accusés un jugement à distance au titre des mesures visant à freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), mais ces derniers ont refusé la proposition, selon l’annonce faite durant cette audience, marquée par l’absence des accusés et des témoins, en application de l’instruction du ministre de la Justice, dictée par la situation sanitaire que traversé le pays. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République portant sur la prise de mesures préventives pour lutter contre la propagation du Covid-19, le ministre de la Justice et Garde des sceaux a émis, le 16 mars dernier, une instruction portant sur la suspension les audiences du tribunal criminel, en première instance et en appel, ainsi que les audiences correctionnelles à tous les niveaux, à l’exception de celles déjà engagées.
S. O.