Accueil ACTUALITÉ Affaire «FLN-BIS» : Une escroquerie politique, selon Kheldoune

Affaire «FLN-BIS» : Une escroquerie politique, selon Kheldoune

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L’affaire de l’annonce de la création, en France, d’une structure politique «parallèle» au FLN (Front de libération nationale) a vite fait réagir la direction politique, à la tête de laquelle siège Amar Saâdani. Tout en estimant, en quelque sorte, que cette procédure inhérente à cette institution est «un non-lieu», Hocine Kheldoune, membre du Bureau politique en charge de la communication au FLN, dénonce ce qu’il appelle une «escroquerie politique».
En effet, l’information a été relayée par plusieurs organes de la presse nationale et l’affaire invite, dès lors qu’elle constitue un fait sans précédent, toutes les interrogations quant à cette organisation «appendice», dont les initiateurs prétendent représenter le FLN à l’Hexagone, dans les pays européens et bien au-delà, à l’international, selon le texte de la publication paru dans le Journal officiel de la République française (JORF). La déclaration de la création de cette «association-bis» à vocation partisane remonte au 23 décembre dernier, avant que l’information ne soit rendue publique et de manière officielle, le 9 janvier écoulé sur le 2e JORF portant le numéro 148, comme l’atteste bien ce document légal. Gardant le patronyme FLN, cette organisation se définit comme un parti politique algérien basé en France et dans le continent européen, lequel parti a pour vocation de participer à la vie politique et de postuler aux responsabilités et charges électives, aussi bien à l’intérieur de l’Algérie qu’au niveau des circonscriptions algériennes dans le pays d’accueil, en Europe et partout dans le monde, pouvait-on apprendre du même document, qui mentionne le siège social de cette prétendue «succursale FLN», sis à 30, Square de Clignancourt, 75018 Paris.
Pour notre interlocuteur joint hier par téléphone, pour faire le point autour de cette question, tout ce qui a été rapporté à ce sujet n’est que «pures spéculations», avant que le responsable FLN ne finisse par avouer que le dossier inhérent à cette affaire est définitivement «clos».
Invité à éclaircir davantage les lanternes de l’opinion publique, Kheldoune apprend que c’est le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, lui-même, qui a pris en charge cette affaire et s’occupe présentement du dossier en «instruisant les responsables concernés à suivre de plus près cette affaire», indique-t-il. Ainsi, pour le représentant de l’Etat-major politique, les statuts et les textes de loi confèrent exclusivement au premier responsable du parti, notamment le SG, de représenter le FLN aussi bien à l’intérieur du territoire national qu’à l’échelle international, dira-t-il, comme pour dénier tout droit aux auteurs-bien qu’ils ne soient cités dans la déclaration du JORF-de parler au nom de l’ex-parti unique. En effet, les informations colportées par-ci, par-là, font savoir qu’une certaine personne dénommée Mohand Barache, aurait été à l’origine de cette initiative.
Or, à croire notre interlocuteur, «officiellement, aucun nom n’a été évoqué dans cette affaire», tient-il à démentir pour sa part. S’agissant de la publication de la déclaration de constitution de ce prétendu parti politique, le même responsable renvoit à la législation française régissant le droit à la création d’association à caractère social, culturel…etc. Mais, là il s’agit d’une association partisane qui prévoit même de participer à la vie politique et de concourir aux charges électives, a-t-on attiré son attention. «Oui le droit français consacre le régime déclaratif», a-t-il expliqué et de préciser que la demande de constitution ne se fait pas auprès du ministère de l’Intérieur ou de tout autre institution de l’Etat, mais que les démarches nécessaires se font au niveau des préfectures territorialement compétentes, a-t-il précisé. Qu’en est-il du patronyme attribué à ce parti qui reprend texto les initiales du FLN ? Sur cette question, Kheldoune accuse les prétendus initiateurs de la démarche d’avoir recouru au faux et usage de faux.
«C’est une usurpation du sigle FLN», a-t-il dénoncé, tout en supposant que les initiateurs font une telle «pratique pour escroquer les probables adhérents de l’organisation, comme moyen d’extorsion de l’argent».
Plus loin, le porte-voix du parti a précisé que hormis l’Amicale des Algériens en France (de droit français, Ndlr) qui est une organisation de rencontres conviviales entre les partisans et militants et de la communauté algérienne établie à l’Hexagone, «aucune autre association ne peut prétendre parler au nom du FLN», a-t-il conclu. Par ailleurs, faut-il indiquer que la formation politique de Saâdani s’attelle à l’organisation le 28 février prochain d’une rencontre regroupant les associations des jeunes du FLN.
Farid Guellil

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