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AFFAIRE DES TERRORISTES ÉLARGIS AU MALI ET SON INCIDENCE SUR LA SéCURITÉ DE L’ALGÉRIE : Le prix périlleux et honteux de la rançon

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Dans son communiqué, le ministère de la Défense nationale a indiqué qu’un terroriste, faisant partie des 200 élargis dans le cadre de négociations menées par des parties occultes entre le pouvoir de Bamako et les groupes terroristes activant dans  la région du Sahel, a été interpellé par les services de sécurité relevant de l’Armée nationale populaire dans la wilaya de Tlemcen.

Cette opération de succès a été rendue possible grâce à l’exploitation efficiente  de renseignements. Le criminel en question, et avant sa captivité, a fait l’objet d’une « surveillance permanente » depuis son entrée via les frontières nationales, jusqu’à la collecte des renseignements relatifs à ses mouvements suspects, précise le MDN. Le document, et sans citer les parties supposées avoir béni ou cautionné les tractations, s’est montré très critique en affirmant que « ces pratiques inadmissibles et contraires aux résolutions de l’Organisation des Nations unies incriminant le versement de rançons aux groupes terroristes, entravent les efforts de lutte contre le terrorisme et visant  le tarissement de ses sources de financement ».
Il faut rappeler dans ce cadre, que l’Algérie a toujours favorisé une approche dans le cadre des résolutions de l’Onu relatives à la lutte contre le terrorisme transnational. L’Algérie qui fait face à plusieurs menaces au  niveau de ses frontières, s’est toujours engagée à œuvrer avec ses voisins pour juguler les dangers que représentent les groupes armés qui activent dans la région du Sahel et au niveau des frontières ouest de la Libye.  Les parties qui se cachent derrière les négociations, qui ont permis l’élargissement de près de 200 terroristes islamistes contre la libération de trois otages occidentaux, ont été menées par des canaux parallèles. La France et même si ses officiels se sont défendus d’avoir encouragé une quelconque partie à engager les pourparlers, a des choses à se reprocher dans cette affaire. Il faut faire, dans ce cadre,  un rappel pour dire que la diplomatie française a toujours fait  appel au lobbying et à des intermédiaires dans ses relations avec les pays subsahariens. L’approche Françafrique incarnée durant les années soixante par Jacques Foccart est toujours en vogue et ce ne sont pas les dernières visites du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le drian  dans notre pays qui nous feront croire que l’Elysée joue franc dans la région du Sahel. Au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, la France a engagé des hommes au Mali mobilisés dans le cadre des opérations Serval et Barkhan. Et il est difficile de faire « gober » à l’opinion internationale que ces forces, dotées d’équipements ultrasophistiqués et de moyens de renseignements les plus perfectionnés, n’ont pas eu vent des tractations qui ont  permis l’élargissement de 200 dangereux terroristes. L’ANP a réalisé une opération de qualité en procédant à l’arrestation du terroriste Mustapha Derrar, élargi dans le cadre de ces négociations. Cela montre l’efficacité de l’approche adoptée par l’Armée nationale populaire pour asseoir la sécurité et la quiétude à travers tout le territoire national et venir à bout du fléau du terrorisme dans la région.  Il est à souligner que ce criminel qui avait rallié les groupes terroristes en 2012, a été libéré au début de ce mois d’octobre au Mali, suite aux négociations menées par des parties étrangères ayant abouti à conclure un accord entre le gouvernement malien et les groupes terroristes présents dans la région du Sahel. Et en attendant que les langues se délient du côté de l’Elysée et ses officines, la réaction de l’Algérie a été énergique et son message semble avoir été bien reçu.
Slimane Ben

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