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AFFAIRE DE L’EXFILTRATION D’AMIRA BOURAOUI : Les réseaux subversifs de la France débusqués

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L’exfiltration de Mme Amira Bouraoui vers la France via la Tunisie relève du registre de l’«incroyable mais vrai ».

Qu’est-ce qui a contraint la diplomatie et les services français à ne pas prendre de gants dans cette situation? Ignoraient-ils que leur acte porte atteinte à la souveraineté de la Tunisie- Amira Bouraoui se trouvait en situation irrégulière dans ce pays après être sortie illégalement d’Algérie-, et constitue une offense à la justice algérienne qui a prononcé à son égard une interdiction de sortie du territoire national ? Dans cette opération, la réalité dépasse la fiction. Y avait-il vraiment péril en la demeure, pour que les autorités françaises n’hésitent pas à bafouer les règles et usages élémentaires des relations internationales? Une des conséquences de ce « geste inamical » : les projecteurs sont maintenant braqués sur les
« réseaux français en Algérie ». Des réseaux très actifs, a fait constater Ahmed Bensaâda, spécialiste des questions sécuritaires. Sollicité par la chaîne 3 de la Radio algérienne pour commenter ce fait, il souligne que
« le financement de certains médias comme Radio M par le Quai d’Orsay n’est plus à démontrer », et rappelle que
« Mme Bouraoui était restée à la barre de Radio M même après la fermeture de ce média en animant des émissions très biaisées sur l’Algérie ». Il estime que « le modus operandi de cette exfiltration n’est pas du tout anodin. Il a certainement fait intervenir les autorités françaises au plus haut niveau ».
Pour l’expert en questions géopolitiques, Hacène Kacimi, qui s’exprimait, jeudi, lui aussi, sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne, cette exfiltration clandestine et illégale a été organisée par des réseaux subversifs à la solde de l’étranger. Il estime que « nous sommes en présence d’une véritable légion étrangère qui est en train d’agir pour le compte d’un État étranger ». Le professeur en sciences politiques et relations internationales, Ali Rebidj, député à l’Assemblée populaire nationale, a condamné « ces comportements que nous avons cru disparus depuis longtemps». Sur Radio Algérie Internationale, il a fait part de ses attentes par rapport aux prochaines réactions vis-à-vis de ce « comportement irresponsable de la France ». En fait, les agissements de la diplomatie et des services français à Tunis sont en droite ligne d’une série de provocations lancées contre l’Algérie par des personnalités françaises, visiblement enragées par la réaffirmation en toute occasion, en paroles et surtout dans les faits, de la volonté d’indépendance de notre pays.
Exemple-type: un ex-ambassadeur français à Alger attaque ouvertement et systématiquement l’Algérie alors que ses magouilles révélées par Ahmed Bensaada, le disqualifient pour donner des leçons aux Algériens.  Autre fait : un député qui affiche sa sympathie pour l’OAS criminelle a été désigné comme vice-président du groupe parlementaire d’amitié France-Algérie. Et, bien avant, en septembre 2021, il y a eu les propos- tenus sur un ton agacé et jugés irresponsables par l’Algérie- attribués au président français, Emmanuel Macron, par les médias mais qui n’ont pas été démentis. Des spécialistes algériens avaient alors estimé que les propos du président Macron étaient « bien intentionnels » et reflétaient « une nouvelle orientation au sein de l’administration française et une réaction à la fermeture des portes devant la France dans plusieurs domaines en Afrique et ailleurs ». L’Algérie avait exprimé son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent ces propos et le président Tebboune avait décidé le rappel immédiat en consultation  de l’ambassadeur d’Algérie en France. Quelques jours après, des sources médiatiques françaises faisaient état d’une déclaration publiée mardi 9 novembre 2021 par la présidence de la République française dans laquelle le président Emmanuel Macron «regrette les polémiques et les malentendus» engendrés par ses propos concernant l’Algérie. Une nouvelle page allait s’ouvrir dans les relations algéro-françaises. Elle a été vite tournée, sinon déchirée, par ce qui s’est passé à Tunis.
M’hamed Rebah

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