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acte XIII de la mobilisation des «gilets jaunes» en France : La crise ne semble pas connaître de fin

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Le mouvement des «gilets jaunes» a acté samedi sa treizième mobilisation à travers plusieurs villes de France, façon de montrer que le blocage social persiste et la crise ne semble pas connaître de fin malgré l’initiative du président Emmanuel Macron d’aller vers les Français pour débattre de la situation.

Selon le ministère de l’Intérieur, ils étaient 51.400 manifestants pour ce samedi, alors qu’un comptage des «gilets jaunes» indique que ce sont 111.000 personnes sorties dans les rues de France à 18h00. Selon la dernière source, ils étaient 123.440 la samedi dernier. Même si plusieurs observateurs relèvent le recul de la mobilisation de semaine en semaine, il n’en demeure pas moins qu’ils évoquent de plus en plus que cette situation «doit trouver son débouché», estimant que les Français «ne semblent pas disposés à vivre de façon permanente avec cette contestation sociale». Pour eux, un «grand débat national a été engagé et une enveloppe de plus de 10 milliards d’euros dégagée, mais rien n’est venu calmer la colère». Pour ce samedi, tous les transports et les commerces dans les zones des manifestations étaient perturbées. Une dizaine de véhicules ont été incendiées et on signale également des saccages d’édifices. Plusieurs heurts ont éclaté entre les «gilets jaunes» et les forces de sécurité dans les rues de quelques villes et on déplore un blessé grave (une main arrachée) à Paris où 36 personnes ont été interpellées, dont 21 placées en garde à vue. Selon un décompte, établi depuis le début du mouvement des «gilets jaunes» par le journaliste indépendant David Dufresne, il y aurait eu 414 signalements, 1 décès, 186 blessures à la tête, 19 éborgnés et 5 mains arrachées. Les manifestants ont maintenu les mêmes revendications, ce qui montrent aux yeux des mêmes observateurs que, malgré sa baisse de mobilisation, le mouvement est loin d’abdiquer. Ce qui a fait dire à Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), qui en pleine campagne électorale pour les européennes, que «la saine colère des «gilets jaunes» est une révolte des salariés et de la classe moyenne contre la mondialisation, une jacquerie fiscale contre la folie des fermiers généraux et le gaspillage de l’argent public». Du côté du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a dénoncé sur son compte Twitter des «attaques intolérables» et exprimé son «indignation et dégoût».Lequel ministre décrié par plusieurs manifestants qui ont appelé à son départ.
Le mouvement des «gilets jaunes», apartisan et asyndical, né en septembre du ras-le-bol fiscal et de la dégradation du pouvoir d’achat des Français, n’a aucun leader et n’est pas organisé, rappelle-t-on.
Outre le référendum d’initiative citoyenne (RIC), une plateforme de 42 revendications a été publiée par le mouvement, dont parmi elles le traitement des causes des migrations forcées, le bon traitement des demandeurs d’asile et la mise en úuvre d’une «réelle» politique d’intégration, Sur le plan politique, le mouvement revendique que le référendum populaire soit entrer dans la Constitution et le retour à un mandat présidentiel de 7 ans.

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