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Accalmie à Tripoli, après de violents affrontements entre groupes armées : Ghassan Salamé s’entretient avec l’ambassadeur russe, en Libye, Ivan Molotkov

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Le responsable des Nations unies (ONU) du dossier libyen, Ghassan Salémé s’est entretenu, à Tripoli, hier, avec l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Ivan Molotkov, sur les derniers développements survenus, sur la scène libyenne. Il a été question, principalement lors de la rencontre entre les deux hommes, de l’escalade militaire qui a secoué, depuis la nuit de dimanche à lundi derniers, tard dans la soirée, la capitale libyenne, entre les unités de sécurité, sous tutelle du ministère de l’Intérieur et la septième brigade, sous tutelle du ministère de la Défense, du gouvernement d’union nationale. La mission d’appui des Nations unies en Libye a rapporté sur son compte Twitter que les entretiens de l’envoyé onusien, Ghassan Salamé avec l’ambassadeur russe ont porté sur «la nécessité» de rétablir le calme et de protéger les civils libyens, et sur les derniers développements survenus sur la scène libyenne, dont notamment ceux ayant trait aux efforts en cours, pour la tenue du référendum et les élections, dans ce pays, selon le plan de l’ONU. La banlieue sud-est de Tripoli a connu, pour rappel dans la nuit de dimanche à lundi derniers, une grave escalade d’affrontements violents entre, «des unités de sécurité stationnées à Tripoli, sous tutelle du ministère de l’Intérieur» du gouvernement de Fayez Serraj, et «la septième brigade dépendante du ministère de la Défense» du dit gouvernement, selon les médias locaux. Ces affrontements se sont poursuivis, jusqu’à tard dans la nuit de lundi, d’une manière discontinue, et ont fait, depuis leur éclatement, «au moins cinq morts et trente-trois blessés» selon le bilan provisoire du ministère de la Santé, du gouvernement d’union nationale. Dans un communiqué, la mission de l’ONU en Libye a appelé «toutes les parties à cesser immédiatement toute action militaire» tout en indiquant, être «préoccupée par l’utilisation d’armes lourdes sans discrimination dans les zones d’habitation et peuplées, mettant en danger la vie de civils» a-t-elle averti. De son côté, le conseil présidentiel a été fermé, dans sa réaction, décrivant la septième brigade, relevant du ministère de la Défense, du gouvernement d’union nationale, comme des «hors-la-loi» et le Chef de l’état-major à l’Ouest du pays, Abderrahmane Twil, se dit, selon les médias locaux et étrangers, «ne pas savoir qui a donné à cette brigade l’ordre de frapper à Tripoli», a-t-il indiqué. Poursuivant, le même responsable militaire, rapportent les médias précités, «nie même que cette brigade appartient à l’État». Les affrontements se sont tus, dans la nuit de lundi à mardi, et les quartiers ayant été le théâtre de violents combats ont connu une accalmie, depuis, même si certaines routes et axes demeurent fermés à la circulation ou désertés par les citoyens de peur que les combats reprennent. Dans la soirée de lundi à mardi, Abdessalam Achour, ministre libyen de l’Intérieur, du gouvernement de Fayez Serraj, a précisé que les combats «opposaient la 7e brigade, une milice de la ville de Tarhouna, située à 60 km au sud-est de Tripoli, à un groupe armé de Tripoli» et de son côté, ont rapporté, les médias locaux et étrangers, que la 7e brigade, supposée dépendre du ministère de la Défense du GNA, a affirmé «avoir repoussé une attaque sur trois de ses positions au sud-est de Tripoli.» Il semblerait que le retour au calme a été rendu possible, suite à un accord conclu, dans la nuit de lundi à mardi, «pour une trêve» entre les milices rivaux, avant le début, selon les médias précités, «de négociations mardi (hier :ndlr)» en vue d’aboutir à un accord global de cessez-le-feu.
Karima Bennour

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