Promouvoir les échanges commerciaux et faciliter la création de partenariats entre gouvernements et monde des affaires, est désormais le but principal de la 5e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce, dont les travaux ont débuté hier à Alger.
Les experts, entrepreneurs, commerçants, banques et établissements financiers se sont retrouvés autour d’un seul objectif qui est celui de promouvoir les investissements économiques en Algérie mais aussi dans le continent africain.
L’ancien ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, nous a indiqué que : «l’Algérie est passée d’une phase à une autre plus importante, les investissements dans plusieurs secteurs ont bien avancé, l’agriculture a trouvé ses repères, les industries ça commence à bouger et donc sur le plan de réalisation physique, nous commençons à avoir des excédents et des valeurs ajoutées qui sont produites en Algérie. Nous passons maintenant à l’économie des services, et cela, va nous permettre de valoriser les valeurs ajoutées. Cette année, il y aura 50 produits agricoles qui vont avoir un excédent, depuis les ognons jusqu’aux fraises. » il a souligné, dans ce sillage que : « nous avons des téléphones, des téléviseurs mêmes des véhicules qui sont montés ici… passer à l’économie des services, c’est investir dans l’image dans la confiance et le marketing institutionnel des business, mais aussi travailler dans la procédure. Cette phase très importante, doit bouger dans le sens des flux sortants à des flux rentrants, les comptoirs de l’exportation et les bases logistiques doivent s’installer pour mieux structurer nos investissements. Ça c’est de l’investissement privé, aussi le secteur bancaire et financier doit bouger pour sa part, et c’est dans ce cadre que nous ouvrons un grand débat, ces jours-ci, sur la place financière intégrée», a-t-il dit. «l’économie des services c’est les flux des marchés, les flux touristiques, la banque, la digitalisation, la numérisation (…) Dans notre pays, la première phase d’investissement physique nous l’avons très bien faite, et nous sommes un pays viabilisé. On doit attaquer la deuxième phase qui exige peut être moins de lois, mais elle nécessite beaucoup de compétence, beaucoup d’internalisation et surtout beaucoup de travail sur l’image de pays.»
Pour cet économiste, le travail des pouvoirs publics est terminé pour bien structurer tout cela. « Il faut savoir stabiliser les règles du jeu, il y a quelques jours l’État a publié la liste des réformes dans le Journal officiel, pratiquement maintenant, c’est le relais sur le monde des affaires. Le pays doit bouger dans le sens de l’économie des services et celui de la substitution et des marchés.» Par ailleurs, Benkhalfa a fait savoir que : «si l’Algérie arrive a maintenir ce rythme sans trop de changement, dans trois ou quatre ans, elle peut satisfaire la demande du marché national dans tous les secteurs, mais l’équilibre entre les flux sortants et les flux rentrants demeure une obligation majeure pour la régulation des marchés.»
L’agroalimentaire, le tourisme, le BTPH, la santé, les technologies de l’information et de la communication, et la formation sont autant de secteurs qui seront représentés au cours de cette rencontre durant laquelle plusieurs conférences spécialisées sont également prévues. La promotion des investissements, des partenariats, du transfert de technologies, des différents modes de financements bancaires et des crédits d’investissement seront au cœur de ce forum qui vise, en fait, à cibler les besoins des industriels et des opportunités d’investissement dans tout le pays. Il convient de noter que ces rencontres permettront aux jeunes entrepreneurs de prendre contact avec leurs aînés qui disposent de plus d’expérience. Institutions étatiques et établissements financiers seront, par ailleurs, mis en relation et présenteront conjointement des statistiques.
Mohamed Wali