L’ ancien dirigeant du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelkrim Abada, a qualifié la réunion du comité central, qui devra se tenir, demain au Centre international de conférences, d’«illégitime ». «Pour nous il s’agit d’un comité central illégitime puisque ses adhérents ne sont pas des militants du FLN. On va assister a des pratiques de force et de pression pour élire un de leurs hommes» révèle Abada en ajoutant qu’il faut savoir que la minorité des militants honnêtes et fidèles à la déclaration du 1er Novembre ne peuvent pas les surmonter», «c’est plus fort que nous, on ne peut rien faire à comparer avec les autres» soulignet- il. Pour Abdelkrim Abada cette réunion ne va rien apporter de nouveau, et le scenario de la semaine passée peut être répété «cette réunion ne va pas se tenir dans de bonnes conditions», puisque explique notre interlocuteur contacté hier par téléphone «il y a une fissure dans les rangs du parti du FLN et les participants dans cette réunion gardent toujours les liens avec les anciens dirigeants du parti ou autres grands responsables à l’instar de Belkhadem, Amar Saâdani, Sellel et même encore Saïd Bouteflika», précise Abada qui affirme que les douze candidats au poste de secrétaire général cherchent tous à se positionner dans le parti». «Il ne s’agit plus d’une affaire politique afin de remettre le parti sur de bons rails», accusant Amar Saâdani et Abdelaziz Belkhadem de les avoir entrés dans le FLN surtout lors du 10e congrès qu’il a qualifié de «carnaval». Au final s’il faut bien choisir un secrétaire général au parti parmi les douze candidats, Abada tente de choisir Djamel Benhamouda pour ses «compétences et son jeune âge». Interrogé sur le silence de l’ex-secrétaire général de l’ex-parti unique Abdelaziz Belkhadem, «il représente l’un des symboles de l’ère de Bouteflika, c’est un homme parmi d’autres de l’ex-président, aussi il est impliqué dans tout ce qui c’est passé et il a une responsabilité sur la situation actuelle du parti à cause de sa politique de gérance. C’est lui qui a ouvert la porte à l’argent sale dans le FLN et il a même exclu les cadres et les vrais militants du parti». Donc poursuit Abada «il n’a pas intérêt à se montrer de nouveau sur la scène politique, «en tout cas ça m’étonnerai de le revoir, et soyez surs, le FLN ne fera plus recours à lui» affirme l’ancien dirigeant du même parti. Par ailleurs, Abada a exprimé son soutien aux revendications du peuple «je comprends les revendications des citoyens et je les soutiens, surtout sur le fait de dissoudre le FLN» «Il faut savoir que le peuple a raison car il a connu le FLN dans ses pires moments et situations » en appelant le peuple à faire la différence entre les «programmes, les principes et les objectifs du parti, car dans le FLN il existe des hommes nobles et honnêtes qui ont sacrifié leur vie pour le pays» » en insistant que ces gens existent toujours, ils tiennent toujours au front, et à la déclaration du premier Novembre» «il faut faire la différence entre les respectueux et les lâches», lance-t-il avant de conclure que ceux qui sont maintenant au comité central «on les rejette» en faisant allusion à ses adeptes au sein du groupe des frondeurs. À la fin, Abada explique qu’«exclure le FLN de la scène politique c’est répondre aux attentes de la France». De son côté Abderrahmane Belayat a affirmé hier, que la réunion du comité central de l’ex-parti unique est « illégale».
Sarah Oubraham