Abdelkader Semmari, le président du Club économique algérien et ex-ministre de la PME-PMI, était, hier mercredi, l’invité du Forum du quotidien arabophone El-Wassat, où il a abordé diverses questions de l’heure.
De prime abord, il a tenu à déclarer que l’Algérie n’était pas à l’abri, si la chute du prix du pétrole s’accentuait. Le projet de loi de Finances pour 2015 a également été commenté par l’orateur qui a, entre autres, fait observer que le prix de référence du baril de pétrole fait encore l’objet d’une polémique, du fait qu’il reste fixé de manière administrative à 37 dollars, alors qu’actuellement il est de l’ordre de 80 dollars en moyenne sur les cours du marché mondial. Certains pays peuvent se permettre de jouer sur leurs potentialités de production afin de ne pas être affectés par la chute des prix du pétrole alors que l’Algérie n’est pas en mesure le faire. De plus, les répercussions sont évidentes puisque 97% des revenus de l’État proviennent des hydrocarbures, a indiqué Abdelkader Semmari. Si la chute des prix du pétrole va en dessous des 70 dollars, il y a danger, a-t-il averti. La problématique qui nous intéresse consiste à savoir dans quelle mesure sera touchée l’Algérie si la baisse des prix du pétrole, conjuguée à l’éclosion de foyers de tension dans le monde, créant ainsi des zones d’instabilité persiste. D’un trait, le conférencier estime que la situation exige l’implication de l’ensemble de la société, responsables en tête, président de la République ou autres, et qu’il s’agit globalement dans l’ensemble d’une culture de société qui fait défaut et qui, en principe, devrait revaloriser la notion du travail, dont la valeur est en déperdition. Plus à propos, l’invité du Forum d’El-Wassat considère que tout d’abord, les autorités publiques doivent d’ores et déjà assurer la stabilité des institutions. Durant les quatre dernières années, les responsables présidant les structures officielles ont été changés à maintes reprises, a-t-il dit, insistant sur l’exemple du département de l’Industrie. Il y a nécessité de les permaniser, a-t-il assuré. En second lieu, il se dit favorable à la création d’une instance de planification, dans les court, moyen et long termes. Nous sommes encore dans une démarche d’économie semi-planifiée et semi-libre, se désole-il. La compétitivité, dont le premier paramètre est l’entreprise, doit trouver sa raison d’être, poursuit-il. Il ne faut pas croire que nous sommes à l’abri des crises géopolitiques qui caractérisent le monde actuellement. Il s’agit aussi de faire face à une facture de 60 milliards de dollars d’importation, et à un taux de 70% de produits importés que nous consommons. Nous ne pouvons exiger du consommateur algérien à consommer algérien. Il faut en premier lieu améliorer la production locale. Ce qui se passe actuellement dans le pays ne peut être réduit à une question de régime. C’est l’affaire de l’État bien évidemment, mais cela relève de la responsabilité de l’ensemble de la société, a-t-il dit, expliquant que nul ne peut prétendre être épargné, si une crise devait survenir. Interrogé sur le processus d’adhésion de l’Algérie à l’OMC, l’ex-ministre a estimé qu’il ne faut pas se précipiter à s’inscrire dans cette politique et que le pays n’était pas encore prêt à intégrer cet espace. En effet, il a préféré mettre en avant la sécurité économique partie intégrante, a-t-il ajouté, de la sécurité nationale. Les richesses algériennes ne sont exploitées qu’à hauteur de 10 à 15% des potentialités, a ajouté encore Semmari, citant en particulier les secteurs de l’agriculture, du tourisme, de l’industrie, l’exploitation des hydrocarbures non conventionnés, ou encore la promotion de la pétrochimie. La relation du savoir avec la production a également été abordée par l’orateur qui a expressément dit que les centres et unités de recherche doivent s’impliquer dans le domaine économique dans un cadre qu’il a qualifié de l’économie du savoir. Il existe dans le pays des compétences scientifiques qui ne demandent qu’à être exploitées, a tranché Semmari. Faisant la présentation du Club économique algérien qu’il préside, Abdelkader Semmari a tenu à préciser que c’est une ONG : Organisation non gouvernementale, dont la date de création remonte à l’année 2004, et qui s’intéresse, entre autres, à la déontologie de la politique économique du pays.
C’est également un champ d’expression auquel ont adhéré des hommes d’affaires, des patrons d’entreprises, des experts économiques et chercheurs, mais aussi des compétences avérées, dont des fonctionnaires notamment ceux des banques et assurances, ainsi que des fonctionnaires du secteur étatique, dont la fonction ou responsabilité concerne l’activité économique. Le Club est représenté à travers une bonne proportion des wilayas du pays, s’est félicité Abdelkader Semmari.
Mohamed Djamel
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salam Monsieur Abdelkader Semmari, et merci pour cette intervention très pertinente que je viens de lire. Monsieur Abdelkader Semmari je serais très honorer si vous et l’organisme que vous représenter accepte de prendre en charge une rencontre culturelle et économique dans la quelle il y auras la participation de trois imminent Scientifiques Igor et Grichka Bogdanoff et le Professeur de physique et chercheur au CERN de Genève Monsieur François Vannucci.
je suis persuader que cette rencontre que je propose et qui est souhaité par les professeurs et Docteur AmarTalbi et Said Chiban auras des répercussion culturelles, économique, éducatif, et Scientifique d’une portée internationale.
Cordialement youcef Messaoudene