Auditionné par la commission des finances et du budget, le directeur général du Budget, Abdelaziz Fayed a annoncé la publication, la semaine prochaine, du budget blanc pour l’année 2021, dans la cadre de la concrétisation, a-t-il indiqué « des réformes budgétaires prévus dès 2023 ».
La publication du document relatif au budget blanc pour l’année prochaine se fera sur le site officiel de la direction général du budget, selon toujours Abdelaziz Fayed, intervenant, jeudi dernier, devant les membres de la commission parlementaire des finances et du budget, qui a fait savoir que ce budget « diffère » dans la forme et le fond, de la formulation des lois de Finances, actuelles. Plus explicite, il a indiqué qu’il sera question d’information bien définies, à travers un portefeuille de programmes concernant chaque département ministériel, concrétisant la politique publique dans divers secteurs, et ce ajoute-t-il « en définissant des indicateurs de performance » pour mesurer, selon lui, l’impact de la mise en œuvre des programmes, en plus du coût et de la qualité du service public. L’attribution de ressources financières se fera, selon cette nouvelle démarche, en prenant en compte, au préalable, les besoins retenus, l’octroi de la libre initiative aux gérants, la définition de leurs responsabilités, ainsi que la reddition des comptes sur la base des résultats de mise en œuvre des programmes tracés. Indiquant que le budget de l’an prochain représente « le premier exercice des reformes » devant entrer en vigueur en 2023, en application de la loi organique 18-15 datée du 2 septembre 2018 relatives aux lois de finances, le directeur général du Budget ajoute que pour traduire l’application de ces mesures dans les système législatif et organisationnel régissant le budget de l’État, et donc aussi la finance publique, « 12 textes juridiques sont élaborés » et seront a-t-il annoncé « débattus au niveau du gouvernement ». Pour Fyed Abdelaziz, la réforme dont il fait part constitue » une transformation structurelle majeure » a-t-il précisé. Lors de cette rencontre, parmi les questions traitées les comptes spéciaux, qui ont été réduits « à 57 en 2020 » après avoir été au nombre de 75 il y a près de dix ans, a rapporté l’APS du directeur général de la comptabilité, Mohamed Larbi Ghanem. Celui-ci a souligné « la nécessité de clôturer et d’assainir les comptes d’affectation spéciale » , en les substituant par des comptes bien définis, poursuit-il « destinés directement à régler les problématiques soulevées ou activités escomptées dans le domaine du développement, et mis en place à la demande afin de conférer davantage de transparence et rationaliser les dépenses» a-t-il déclaré. Le Fonds de régulation des recettes (FRR) , qui contenait pas moins de 32 milliards de dollars en 2015, et qui est aujourd’hui complètement asséché, assurait, selon la même source « la couverture à 52% des 75 comptes en 2011, contre 59 comptes en 2015 couverts à 30% par le même Fonds ». Concernant les comptes d’affectation spéciale, le projet de loi de Finances 2021 prévoit la fermeture de 38 comptes d’affectation spéciale dans le cadre de la réhabilitation des principes du budget public, dont 34 qui seront fermés définitivement, alors que les autres, selon la même source, seront « regroupés en des comptes », à l’instar des fonds des Hauts-Plateaux et du Sud. Il y a lieu de noter que 75 comptes spéciaux ont été couverts en 2011, à hauteur de 52% par le Fonds de régulation des recettes (FRR).
Karima B.