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À LA VEILLE DE SON APPEL VIDÉO AVEC LE SÉNAT AMÉRICAIN : Zelensky dit que sa rencontre avec Poutine « nécessitera du temps »

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Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a souligné, hier, que Moscou veillera à s’assurer qu’aucune menace contre la Russie ne vienne du territoire ukrainien, au lendemain des frappes de l’armée russe, sur  une base militaire à Yavoriv, l’Ouest de l’Ukraine, non loin des frontières avec la Pologne, pays membre de l’Otan.

Hier, une nouvelle session de négociations par visioconférence entre les délégations de Russie et l’Ukraine s’est tenue, en vue d’avancer davantage sur le terrain politique pour le règlement de la crise ukrainienne, non loin du cours des opérations miliaires sur le terrain sur fond des positions des pays membres de l’Otan, à leur tête les États-Unis, dans leur soutien à Kiev, face aux troupes militaires russes, en opération dans le pays, depuis le 24 février dernier. Peu avant le début de cette session des négociations, la quatrième entre les deux délégations, le député russe, Léonid Sloutski avait estimé que les pourparlers progressaient entre Moscou et Kiev, indiquant que « si nous comparons la position des deux délégations, entre le début des négociations et actuellement, alors nous constatons des progrès significatifs » a déclaré Sloutski, un des membres de la délégation russe.
De son côté le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a réitéré son appel à l’Otan et donc à Washington d’instaurer une exclusion aérienne sur l’Ukraine, s’exprimant hier, sur les négociations en question, a indiqué que « notre délégation a pour tâche claire de faire tout son possible pour organiser la réunion présidentielle », laquelle rencontre « soutenue et espérée par tout le monde, ils doivent comprendre que c’est une question compliquée et nécessitera du temps, mais c’est un chemin extrêmement nécessaire » a déclaré, Volodymyr Zelensky. À des kilomètres de l’Ukraine et des pourparlers entre Moscou et Kiev, ont débuté dans un pays limitrophe à la Russie, en Norvège, en l’occurrence, des manœuvres militaires mobilisant 30 000 soldats de l’Otan et de pays partenaires. Alors que les responsables de l’Otan rappellent que ces manœuvres ont été planifiées de longue date, l’exercice Cold Response 2022 intervient dans un contexte particulier, à savoir la crise ukrainienne, qui vient de révéler les contours du nouveau équilibre stratégique dans le monde, par la fin de celui qui était en cours depuis, les années 90, avec la chute de l’ex-URSS, à savoir le monde unipolaire, au profit d’un monde multipolaire.

Moscou « espère » que l’Otan « respecte les accords en vigueur »
Indiquant sur l’exercice Cold Resonse 22 de l’Otan qu’il était « défensif », le chef du commandement norvégien des opérations, le général Yngve Odlo, qui dirige l’exercice a affirmé hier, que « ce n’est pas une opération militaire avec une finalité offensive », a-t-il précisé aux médias. De son côté, une semaine avant le début des manœuvres de l’Otan, en Norvège, l’ambassade de Moscou à Oslo a précisé que les Russes « ont déployé les capacités de suivre de manière tout à fait légitime» les manœuvres de l’alliance militaire atlantique, et d’ajouter que « j’espère   vraiment qu’ils respectent les accords en vigueur », a précisé le général russe Odlo. Il est à noter que l’exercice implique outre les 30 000 soldats, 200 avions et une cinquantaine de navires, et durera jusqu’au 1er avril, a commencé avec des opérations en mer et l’acheminement à terre d’une partie de la force de réaction rapide de l’Otan, une fonction occupée et dirigée cette année par la France, qui participe avec 3.300 soldats français et le porte-hélicoptères amphibie Dixmude sont notamment annoncés, selon les médias occidentaux.
Hier, il a été annoncé, aux États-Unis, par des responsables du parti démocrate, que le président ukrainien compte s’adresser, aujourd’hui, via un appel vidéo, aux deux chambres du parlement américain. Sur le plan humanitaire, les réfugiés continuent de fuir l’Ukraine et les zones en guerre. Hier, près de 250 000 réfugiés du Donbass sont arrivés en Russie a annoncé le ministre russe par intérim des Situations d’urgence, Alexander Chupriyan. Autre déclaration qui marque un tournant dans la communication sur le soutien militaire occidental,à l’Ukraine celle donnée par le porte-parole du gouvernement allemand Wolfgang Buechner.
Il a en effet annoncé que son pays « cessera d’informer publiquement sur les détails de la fourniture d’armes à l’Ukraine pour des raisons de sécurité », précisant qu’ « y compris pour cette raison – afin de ne pas créer de risques pour la sécurité – il n’y aura plus de discussions sur tout type d’approvisionnement ou de détails sur si et quel type d’armes seront fournies », a déclaré Buechner lors d’un point de presse à Berlin, lorsqu’on lui a demandé si l’Allemagne continuera à fournir des armes à l’Ukraine, étant donné qu’elles peuvent devenir une cible pour les forces armées russes. Aux informations rapportées par des médias américains sur une demande russe sollicitant un soutien militaire de la Chine par la fourniture d’équipement militaire le ministère chinois des Affaires étrangères, son porte-parole Zhao Lijian a déclaré que «les allégations à ce sujet diffusées par les États-Unis sont de fausses informations» et qu’actuellement, poursuit-il «il est essentiel que toutes les parties fassent preuve de retenue, contribuent à désamorcer la situation et ne jettent pas de l’huile sur le feu, en favorisant un règlement diplomatique de la question et non son escalade» a-t-il ajouté, hier, lors d’un point de presse. Côté Moscou, sa réponse se voulait aussi une affirmation sur ces capacités militaires, en indiquant que la Russie a les moyens et le potentiel nécessaire « pour mener une opération militaire en Ukraine et n’a pas demandé l’aide à d’autres pays » a précisé hier, le Kremlin.
Karima B.

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