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Il qualifie ses propos sur l’Algérie et son armée d’«inappropriés» : Le gouvernement libyen se démarque de Khalifa Haftar

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Si les propos, tenus jeudi dernier par le maréchal libyen, Khalifa Haftar, sur l’Algérie et son Armée, souffrent de droiture, l’empressement de la chaîne qatarie, El Djazeera, qui a anticipé sur «une déclaration de guerre» à l’Algérie, aura été un coup médiatique tombé dans l’eau.

Quant à l’absence d’une réaction du MAE, la règle voudrait qu’on oppose le silence diplomatique à un commandant militaire lui-même illégitime et non-reconnu par la communauté internationale.
Preuve en est, le gouvernement d’union nationale libyen, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, a pris ses distances avec le commandant en chef autoproclamé de l’armée libyenne et a rassuré les autorités algériennes quant à la nature, au demeurant intacte, des relations fraternelles et historiques entre les deux pays.
Ainsi, dans un entretien téléphonique échangé lundi avec le MAE algérien, Abdelkader Messahel, son homologue libyen, Mohamed Taher Siyala, dit que le gouvernement d’union nationale de son pays «se démarque des déclarations inappropriées attribuées au Maréchal Haftar», tout en réitérant «l’attachement des autorités libyennes à la préservation et au renforcement des relations fraternelles et historiques qui existent entre les deux pays et les deux peuples», a indiqué le MAE dans un communiqué résumant la teneur de la conversation faite entre les deux ministres.
En d’autres termes, le gouvernement de Tripoli, formé et dirigé par Fayez al-Sarraj depuis mars 2016 et qui est une autorité politique légitimée par l’ONU et la communauté internationale, ne pourrait laisser-faire une tentative de saper les efforts menés et accompagnés par l’Algérie en faveur d’une solution pacifique basée sur le dialogue inclusif, la réconciliation inter-libyenne et le respect de principe de non-ingérence des pays tiers.
D’ailleurs, le MAE libyen a renouvelé le sentiment de reconnaissance de son pays envers l’Algérie et a félicité son «rôle et sa contribution dans le cadre du processus onusien pour le règlement de la crise libyenne, une contribution que l’Algérie n’a cessé d’apporter dans la discrétion requise et qui lui est reconnue par la communauté internationale, et ce depuis le début de la crise», a noté le communiqué du département des AE. Pour sa part, Messahel, qui prend de la hauteur sur un propos qui ne risque pas de détourner l’attention de l’Algérie sur la nécessité de résoudre le conflit libyen pacifiquement, renvoie l’ascenseur à son homologue qu’il a tenu à rassurer. «Aucune déclaration, de quelque nature qu’elle soit, ne peut porter atteinte aux liens solides de solidarité et de fraternité entre les deux pays et que l’Algérie poursuivra ses efforts dans la recherche d’une solution politique à la crise libyenne et ce dans le respect des principes qu’elle a toujours défendus notamment ceux de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et le respect de leur souveraineté», a assuré le chef de la diplomatie nationale.
Farid Guellil

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