Dès ce matin, soit à la première heure, la connexion internet sur mobile connaitra des perturbations, pour parer à toute tentative de fraude dans l’examen du BAC. Face à ces perturbations qui causeront des désagréments aux usagers, bon nombre d’internautes pensent déjà à une alternative. Un mode de connexion peu usuel qui fait appel au fameux «VPN.»
Une fois n’est pas coutume, la connexion internet sera encore une fois coupée lors de la session du baccalauréat 2018. Une coupure qui perdura pendant une heure au début de chaque épreuve du bac qui débutera aujourd’hui. La raison, comme tout le monde le sait, est d’éviter toute tentative de fraude ayant entaché les dernières sessions du baccalauréat. Une décision prise par les pouvoirs publics jugée de «nécessaire» qui n’était pas du goût des usagers du réseau internet.
L’annonce a été faite, lundi dernier, par la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Houda-Imane Feraoun, qui a indiqué que « l’internet sera coupée pour une heure au début de chaque épreuve du baccalauréat pour éviter tout ce qui peut entacher cet examen scolaire». Une mesure qui rentre, selon elle, dans le cadre des mesures prises conjointement avec les deux ministères mais également avec le ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, certains pays étrangers n’hésitent pas à employer les grands moyens pour lutter contre la fraude aux examens. Ils utilisent des brouilleurs, vidéosurveillance, détecteurs de métaux et même des cyber-policiers. Mais ces méthodes coûtent cher. Donc, l’Etat a choisi d’appliquer cette solution «radicale» en coupant carrément, et de façon régulière, l’accès à Internet dans le pays.
Ainsi, l’Algérie rejoint la liste des pays qui coupent régulièrement internet pour protéger un examen, une liste qui comprend également l’Ethiopie, l’Irak, l’Inde ainsi que le Maroc.
Le VPN, l’autre «solution alternative»
Depuis deux ans, l’option de verrouiller l’accès aux réseaux sociaux et Facebook en particulier a été retenue. Seulement, s’ils sont 700 000 candidats à passer leurs examens, et donc ciblés par le blocage, ce sont les 20 millions d’internautes que compte l’Algérie – ADSL, 3G et 4G fixe qui en ont fait les frais. Du coup, des solutions alternatives prennent naissance à travers des moyens qui contournent ce blocage, même s’ils demeurent «clandestins». Ainsi, le pays connaîtra ces prochains jours un intérêt particulier pour la technologie VPN (Virtual private network), logiciels permettant de joindre deux ordinateurs distants, comme s’ils étaient sur le même réseau local afin de bénéficier de l’un d’eux pour contourner un filtrage géographique.
Mohamed Wali