Le procès judiciaire de première instance de l’affaire du blogueur Merzoug Touati s’est déroulé, jeudi, au tribunal pénal près la Cour de Béjaïa, à l’issue duquel le mis en cause a été condamné à 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA. Arrêté le 25 janvier 2017 et poursuivi pour quatre chefs d’inculpations, notamment espionnage et intelligence avec un pays étranger (Israël), incitation à attroupement armé, appel à la rébellion et fermetures de routes, Merzoug a été incarcéré à la maison d’arrêt d’El-Khemis (Bejaia). Compte tenu de la gravité des griefs retenus contre lui, à savoir «relation avec un étranger» (israélien) avec qui il échangeait des renseignements», le procureur de la République a requis à son encontre la prison à vie. Selon l’arrêt de renvoi de l’affaire, les enquêteurs ont trouvé des pièces à conviction sur ces reproches dans le micro-ordinateur personnel du mis en cause, ainsi que des documents et autres communiqués de nature «subversive». Outre cette accusation, l’inculpé «était en contact avec un animateur du Mouvement pour l’autonomie du M’zab non-agréé», installé actuellement au Maroc et qu’il incitait les citoyens des autres wilayate à soutenir les manifestations à Bejaia, a-t-on indiqué. Lors du déroulement du procès, les membres de la Défense, Me Debouz Salah et Me Hmaili Boubekeur, ont plaidé l’innocence de leur client en soutenant qu’il ne faisait que des échanges d’informations «tout à fait ordinaires». Enfin, il convient de noter que la Défense a annoncé qu’elle allait faire appel avant les 10 jours requis par la loi.
R. N.