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Adoption par le conseil de sécurité de la résolution sur le Sahara Occidental : Köhler réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ?

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Par son adoption, vendredi, de la Résolution 2414 (2018), sur le Sahara occidental, portant prorogation de six mois de la mission des Nations unies (ONU) pour l’organisation du référendum au Sahara occidental et l’appel à l’adresse du Maroc et du Front Polisario à s’engager sur la voie des «négociations sans préconditions» pour le règlement du conflit qui les oppose sur le Sahara occidental, «sur la base du droit international», lequel consacre le droit du peuple sahraoui, à l’autodétermination, le Conseil de sécurité a donné le feu vert à l’envoyé personnel du SG de l’ONU, Horst Köhler pour entreprendre sa démarche visant le lancement du processus de négociations entre les deux parties précitées.

La question de savoir si l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Köhler, réussira-t-il sa mission après que son prédécesseur à ce poste a fini par jeter l’éponge au terme des quatre rounds de négociations , entre les parties en conflit, Rabat et le Front Polisario qu’a mené Ross, s’est imposée d’elle même, après l’adoption par le Conseil de sécurité de la Résolution 2414, vendredi soir, sur le Sahara occidental. Après avoir attendu le feu vert, des membres du Conseil de sécurité, pour se lancer dans la démarche qu’il a présentée dans son rapport sur le Sahara occidental, sanctionnant ce qu’il avait entrepris dès sa nomination au poste de son prédécesseur Ross, l’ex-président allemand, arrivera-t-il à relancer le processus de négociations entre les deux parties en conflit, avant la fin de l’année en cours, comme il l’avait annoncé ? Les prochaines semaines, voire les mois à venir, apporteront sans nul doute des éclairages si ce n’est la réponse, notamment pour lui, qui n’ignore pas, faut-il le rappeler, les raisons et les causes effectives du blocage, à ce jour, du règlement de la dernière question de décolonisation en Afrique inscrite sur l’agenda de l’ONU. Le mandat de Köhler intervient faut-t-il le noter dans un contexte et une conjoncture particulière, marqués notamment par les avancées notables et importantes enregistrées en matière du respect du Droit international et l’obligation de s’y conformer, en matière de traitement des questions liées au conflit sur le Sahara occidental, opposant Rabat au Front Polisario. Si dans les documents, les textes et les résolutions de l’ONU, sur la dernière question de décolonisation en Afrique, le droit d’autodétermination du peuple, sahraoui est consacré juridiquement et politiquement, il est de même pour les Institutions et de surcroît partenaires de l’ONU, dont l’Union Africaine et l’Union européenne (UE), dont la Cour de justice de celle-ci, a rendu sa décision obligeant les pays de l’UE d’exclure le Sahara occidental de tout Accord avec le Maroc, une force occupante des territoires sahraouis, et nul pays à travers le monde ne lui reconnaît, faut-il le rappeler, la souveraineté au Sahara occidental, en application du droit international. Köhler compte lancer les négociations entre le Maroc et le Front Polisario avant la fin de l’année en cours, dans ce contexte en faveur du respect des droits des peuples, dont ceux du peuple sahraoui, qui n’a que trop attendu, pour s’exprimer pacifiquement sur le choix de son destin futur, en glissant son bulletin dans l’urne, par la tenue d’un référendum d’autodétermination. Les obstacles rencontrés par Ross et bien avant lui James Baker, à l’origine de l’échec de leur missions respectives, pour venir à bout de ce conflit, par l’unique voie de l’application de la Légalité internationale, n’étant pas levés, il est à craindre que Rabat persiste dans sa fuite en avant pour faire échec encore une fois à toute mission d’un envoyé personnel pour le Sahara occidental, n’inscrivant pas en priorité son attachement à l’illégalité de sa présence au Sahara occidental et faisant fi du droit international relatif au parachèvement du processus de décolonisation des territoires sahraouis, comme le stipulent les textes de la Charte de l’ONU et ses résolutions.
La France, qui dans son traitement au sein comme en dehors du Conseil de sécurité, puise sa démarche de «l’esprit colonial » qui dicte sa posture sur la question du Sahara occidental selon les propos du parlementaire français, Jean Paul Lecoq, à la Conférence Internationale d’Alger sur le droit à la résistance des peuples, le cas du peuple sahraoui, semble décidé à persister à soutenir la colonisation marocaine au Sahara occidental, par nostalgie de son passé colonial, sans nul doute et ses intérêts économiques, en détriment des droits du peuple sahraoui, lequel ne rate aucune occasion, même au sein de l’UE, pour lui rappeler ainsi qu’à Rabat, sa forte détermination à vouloir vivre libre et indépendant sur ses terres, le Sahara occidental. Pour l’ex-président allemand, Köhler, les membre du Conseil de sécurité, lui demandent de lancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à qui le CS leur demande dans l’article 3 de la Résolution 2414 (2018), «de reprendre les négociations sous les auspices du secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, (…) en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». Des négociations devant être, précise le Conseil de sécurité «conformes aux buts et principes énoncés dans la charte des Nations unies» est-il souligné. Il est à rappeler que le Front Polisario a manifesté sa disponibilité à la reprise des négociations, sous les auspices de l’ONU, avec le Maroc, sans conditions préalables, alors que Rabat avance des conditions pour s’asseoir à la table de négociations de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler, dont celle portant inscription de sa proposition «d’autonomie». Ce qui a et continuera sans nul doute à être le mur qui a et bloquera toute avancée escomptée par Horst, dans ses efforts pour le règlement définitif sur la base de la Légalité internationale de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite à l’ONU.
Karima Bennour

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