Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, n’hésite pas à prendre la défense de son ami, Mohamed Raouraoua, très critiqué depuis le revers du Gabon, au point où le ministre de la Jeunesse et ses Sports, El Hadi Ould Ali, ne cesse de l’appeler à partir.
Mieux, pour Kerbadj, rien ne dit que Raouraoua ne va pas briguer un nouveau mandat à l’occasion de l’assemblée générale élective prévue pour le 20 mars prochain. «Il ne faut jamais anticiper. Raouraoua est toujours là. Il n’a pas dit qu’il allait partir. Il est certes en fin de mandat, mais il risque de briguer un nouveau mandat. On s’est trop acharné sur lui.
Il ne mérite pas un tel acharnement. On dirait qu’il n’a rien fait pour la FAF et le football national. On ne parle que des choses négatives et on occulte les choses positives accomplies depuis sa venue à la tête de la FAF. C’est malheureux», a déclaré Kerbadj en marge de l’assemblée générale ordinaire de la LFP, dimanche en fin d’après-midi. Evidemment, l’ancien président du CRB a été interrogé s’il était prêt à prendre le relais au cas où Raouraoua déciderait effectivement de ne pas présenter sa candidature. L’intéressé a été on ne peut mieux, clair, net et précis à ce sujet. «Je suis élu à la tête de la LFP jusqu’en 2019 et je ne pense qu’à la Ligue pour le moment». Par ailleurs, évoquant sa gestion lors de l’année 2016 et dont les bilans ont été approuvés par l’AG, Kerbadj s’en est dit satisfait. «Le fait que mes bilans ont été approuvés à l’unanimité démontre toute la confiance placée en nous par les membres de l’assemblée générale ainsi que la bonne gestion des affaires de la LFP.
La Ligue est l’émanation des clubs professionnels et elle est à leur service. On espère que cette confiance mutuelle va se poursuivre encore», s’est-il réjoui. Avant d’ajouter au sujet de la situation financière de sa structure : «La LFP est à l’aise sur le plan financier et nos ressources ne proviennent pas seulement des amendes infligées aux clubs. On a des partenaires. On a vendu pour la première fois les droits de la Super Coupe d’Algérie et du championnat de Ligue 2. On a un excédent même si on prend en charge les arbitres dont les indemnités ont été revues à la hausse. Ils sont aussi logés dans des hôtels de luxe lors de leurs déplacements pour diriger les matches des championnats des Ligues 1 et 2».
Cependant, Kerbadj regrette que les clubs se débattent en revanche dans des interminables crises financières, qualifiant d’inquiétante cette situation. «Nos clubs réservent 80 et 90% de leurs recettes aux salaires, c’est grave. Il faut diminuer la masse salariale ou trouver d’autres sources de financement», a-t-il conseillé.
Hakim S.