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Pour le « Washington Post » : L’adhésion du Maroc à l’UA est un «cheval de Troie»

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Ainsi que le soulignait notre journal au moment de l’adhésion par effraction du Maroc à l’Union africaine est « un cheval de Troie, destinée à neutraliser la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au sein de l’UA », analyse à son tour le grand quotidien américain The Washington Post, qui fait autorité dans la capitale fédérale US.

Dans cette analyse intitulée «l’Adhésion du Maroc à l’UA n’est-elle pas un cheval de Troie?» le Washington Post affirme que cette adhésion est susceptible de poser des défis en matière de paix à l’organisation panafricaine, alors que cette dernière avait réussi, pendant les 14 dernières années, à réduire les conflits armés dans le continent et à faire progresser le programme «des solutions africaines aux problèmes africains». Rabat «voit son appartenance à l’UA comme une opportunité pour neutraliser l’influence sahraouie au sein du bloc» africain, soutient l’auteur de l’analyse, Hannah Armstrong. «Les responsables de la RASD ont décrit la candidature du Maroc (pour adhérer à l’UA) comme un cheval de Troie envoyé pour détruire l’Union africaine», écrit cette spécialiste de l’Afrique du Nord et du Sahel, citant des propos tenus par des responsables sahraouis à ce sujet. Hannah Armstrong souligne que plusieurs pays africains, comme l’Afrique du Sud, qui soutiennent l’autodétermination du peuple sahraoui, se méfient des motivations réelles du Maroc à vouloir rejoindre l’organisation. Elle explique que le Maroc a usé d’une diplomatie économique à coups de milliards de dollars (payés en réalité par les monarchies du golfe) pour convaincre certains pays favorables à l’autodétermination du Sahara occidental d’accepter sa candidature à devenir membre de l’Union africaine. Mais, en réalité, c’est le Maroc qui tire profit économiquement de son adhésion à l’UA, et non pas le continent africain, estime-t-elle. «L’adhésion du Maroc à l’UA pour laquelle ont voté 39 des 54 membres de l’Organisation devrait renforcer les intérêts économiques du Maroc, y compris ses investissements bancaires, miniers, de construction et d’assurance sur le continent», explique Armstrong. Citant des diplomates et des observateurs africains, l’auteur précise que le vote de l’adhésion du Maroc a été motivé par le besoin de renforcer l’intégration économique du continent.
Il n’a jamais été question de cautionner l’occupation marocaine, la cause sahraouie bénéficie encore du soutien et de l’appui de nombreux pays africains, affirme l’auteur. «Le vote n’était pas un référendum sur le contrôle du Sahara occidental par le Maroc. Actuellement, de nombreux États africains, y compris les poids lourds de l’UA — l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud — soutiennent encore l’autodétermination du Sahara occidental», constate-t-elle. Le Washington Post rappelle que l’organisation panafricaine a exercé des pressions sur le Maroc pour l’amener à renoncer à ses revendications fallacieuses sur le Sahara occidental. Le quotidien américain souligne, à ce propos, «le rôle proactif» joué par l’ancienne présidente de la Commission africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, pour relancer le processus de paix onusien, à l’arrêt, et ouvrir la voie à l’organisation du référendum d’autodétermination. Dlamini Zuma, ajoute le Washington Post, a nommé le premier envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, Joachim Chissano, qui a pressé le Conseil de sécurité de fixer une date à l’organisation du référendum d’autodétermination et d’étendre le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés. La journaliste du Washington Post , Hannah Armstrong s’était rendue en décembre dans les territoires sahraouis libérés et notamment a El Guerguerat ou elle avait attiré l’attention de par son reportage sur les dangers d’une agression militaire marocaine dans cette région et sur les préparatifs fermes de l’armée populaire de libération sahraouie (APLS) pour y faire face , sous la supervision de Brahim GHALI , Président de la république arabe sahraouie et secrétaire général du F. Polisario.
M. Bendib /APS

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