En marge de la tenue de la 12e session de la grande commission mixte de coopération algéro-malienne, jeudi dernier, dans la capitale malienne, Bamako, une rencontre a réuni pour la première fois en Forum les hommes d’affaires algériens et maliens, pour discuter des perspectives de leur coopération et partenariat. Un conclave des hommes d’affaires des deux pays, qui intervient, faut-il le noter, avant la tenue, prochainement à Alger, du forum des hommes d’affaires africains.
Co-présidé par les premiers ministres de l’Algérie et du Mali, respectivement, Abdelamalek Sellal et Modibo Kéita, la commission mixte de coopération algérie-malienne dans sa 12eme session, a pris, l’appellation de « la grande commission mixte de coopération algéro-malienne» sur décision des responsables des deux pays. Cette session qui a procédé à l’évaluation de la mise en œuvre de ce qui a été retenu, lors de sa précédente réunion en 2011 à Alger, dans le cadre de la coopération entre les deux parties, dans divers domaines, notamment les secteurs, socio-économique, universitaire, culturelle et celui de l’agriculture. Après quoi, les deux parties ont passé en revue les perspectives pour le renforcement de la coopération déjà en cours entre les deux pays et ont exploré également à cette occasion les voies de son élargissement à d’autres secteurs. Il est à noter qu’en préparation de la tenue des travaux de cette grande commission, des experts algériens et maliens se sont réunis, pour examiner et peaufiner les différents dossiers inscrits à l’ordre du jour du conclave algéro-malien. Outre qu’il a été question de l’examen des voies et moyens pour renforcer cette coopération entre les deux pays, dans certains secteurs dont celui du commerce, de la formation, le transport, l’agriculture et la formation technique, aussi il a été question à l’ordre du jour, à Bamako, de la coopération bilatérale ayant trait aux questions administratives, sécuritaires et judiciaires. En préparation à la tenue des travaux de cette grande commission, des experts algériens et maliens se sont réunis la veille, pour examiner et peaufiner les différents dossiers inscrits sur la table réunissant, jeudi dernier, les responsables algériens et malien, à Bamako. Annoncée comme un tournant décisif dans la coopération algéro-malienne, cette session outre qu’elle a connu la première rencontre entre les hommes d’affaires des deux pays, en vue d’identifier des actions concrètes de coopération, elle a été couronnée par la signature neuf accords de coopération, donnant ainsi un nouvel élan aux relations économiques entre les deux pays. Ces accords portent sur divers domaines, pour ne citer que le commerce, la formation et les questions administratives et judiciaires. Relevant le niveau atteint dans certains domaines dans le cadre de la coopération bilatérale, dont celui du sécuritaire, Abdelamalek Sellal a appelé, jeudi, à partir de Bamako à «dépasser le cap des échanges commerciaux» ou le troc, a-t-il poursuivi «pour aller vers des relations économiques bâties sur le partenariat», la présence d’un nombre important d’hommes d’affaires algériens au Forum économique tenu en marge de la grande commission mixte « est un bon signe » pour relancer le partenariat entre l’Algérie et le Mali. Il est à rappeler, que dans le cadre rencontres régulières entre les responsables algériens et maliens, rappeler, que dans les rencontres régulières entre les responsables algériens et maliens, notamment dans le cadre de leurs consultations politiques, des cadres de coopération bilatérale ont été institués, dont celui du comité frontalier algéro-malien, en février 1995, pour renforcer et diversifier la coopération dans divers domaines, notamment sécuritaire, pour faire face aux défis communs de la région, auxquels font face les deux pays, dont l’épineux phénomène du terrorisme transfrontalier. Abdelmalek Sellal, a souligné jeudi à partir de la capitale malienne, Bamako, la nécessité de «renforcer et d’amplifier» la coopération entre les deux pays, en la diversifiant afin qu’elle puisse atteindre, a-t-il souligné «la dimension et la portée substantielles qu’elles exigent». Le Premier ministre, Sellal qui conduisait la délégation algérienne a été accompagné, rappelons-le, par son ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Bedoui, et du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar.
Karima Bennour