Développement des TIC : Faraoun et Mebarki coordonnent leurs efforts

L’Algérie qui demeure à la traîne en matière d’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la sphère économique est appelée à fournir des efforts, notamment, en matière de la formation de la ressource humaine pour rattraper le retard enregistré dans ce domaine.
à l’heure à actuelle, le nombre de foyers raccordés au réseau internet est loin de l’objectif des pouvoirs publics en la matière. Ils sont estimés à 2. 2 millions de foyers raccordés au réseau internet, alors que l’objectif est d’atteindre 11 millions de foyers à l’horizon 2019. Pour réaliser cet objectif, il faut raccorder 3.6 millions de foyers par an alors que les capacités de production d’Algérie Télécom et de ses sous-traitants n’excèdent pas 25 000 foyers raccordables au réseau internet par an. Comme l’indiquent ces chiffres, l’écart est énorme. Pour y remédier, l’état à travers le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (PTIC) et celui de la Formation professionnelle pour la formation des jeunes dans les métiers des TIC. à cet effet, Imane Houda faraoun, ministre des PTIC et Mohamed Mebarki, ministre de la Formation professionnelle, ont signé, hier à Alger, une convention portant sur la création d’un centre d’Excellence dédié à la formation aux métiers des technologies de l’information et de la communication à Bousmail (Tipaza). Erigé sur une surface totale de 18000M2, cet établissement à une capacité de 500 places pédagogiques avec un bloc d’internat d’une capacité de 120 places.
La création de centre dédié aux métiers des TIC permettra, selon les explications des deux ministres, d’atteindre un bon nombre d’objectifs à savoir la mise à disposition du marché de l’emploi des compétences dans le domaine des TIC et des métiers de la téléphonie à même de répondre aux besoins de l’économie nationale en la matière, assurer la formation continue au profit de la ressource opérationnelle au niveau des entreprises et des opérateurs demandeurs, disposer de la main-d’œuvre nécessaire pour la réalisation des infrastructures requises pour le développement des TIC, constituer à terme un pôle d’excellence et de rayonnement technique dans les TIC et les télécoms.
En terme de débouchés, cet établissement permettra l’accès à des emplois chez des opérateurs de téléphonie fixe ou mobile, chez des fournisseurs de service TIC et fournisseurs d’accès Internet. Par cette convention le MPTIC s’engage, notamment, à «doter ce centre des équipements de télécommunications et de laboratoires des dernières technologies d’un montant global de 220 millions DA, permettant de délivrer des formations pratiques», a indiqué la ministre des PTIC.
Il s’agit, également, d' »assurer la maintenance des équipements et des laboratoires en rapport avec les activités des entreprises relevant des MPTIC, et participer à la validation des programmes de formation, à la confection et à la révision des référentiels de formation professionnelle », a-t-elle indiqué. Pour sa part, Mohamed Mebarki a souligné que la création de ce centre «s’inscrit dans le cadre du développement et du renforcement des compétences, et de la mise à disposition sur le marché de l’emploi, des ressources humaines formées selon les standards universels et répondant aux besoins d’une économie nationale diversifiée»
Hacène Nait Amara