L’accalmie qui a régné du côté des enseignants contractuels du secteur de l’Éducation nationale semble être de courte durée. Les choses n’ont pas eu lieu comme l’espèrent ces enseignants qui annoncent l’organisation d’une série de mouvements à partir du 10 juillet prochain à travers le territoire national. C’est ce qu’a annoncé le représentant de la coordination des enseignants contractuels Bachir Saidi dans un communiqué rendu public à l’issue d’une rencontre avec les représentants de wilaya vendredi dernier.
Il a été, en effet, décidé de renouer avec la protestation à travers l’organisation de sit-in dans toutes les wilayas du pays le 10 juillet à partir de 10h. Ces actions seront suivies, le 13 du même mois, d’un rassemblement national devant la direction de l’éducation nationale aux Ruisseaux à Alger à partir de 10h aussi. Il sera, ajoute Bachir Saidi, transmis à la tutelle une demande d’audience avec la ministre du secteur Nouria Benghebrit, pour débattre de la plateforme de revendications de la coordination. Parmi les raisons qui ont poussé les enseignants contractuels à aller une seconde fois vers la contestation, Saidi évoque l’organisation du concours de recrutements de 28 000 enseignants qui s’est déroulé, accuse-t-il, dans l’opacité. Il explique, à ce titre, que la sélection des admis à l’examen écrit s’est faite de façon inexpliquée, à savoir l’absence de barèmes. Toujours en ce qui concerne les corrections, le représentant des enseignants contractuels regrette qu’elles soient faites par un seul enseignant.
En outre, Bachir Saidi regrette que le ministère de l’éducation n’ait pas concrétisé ses promesses à savoir la comptabilisation de l’expérience professionnelle. à cet effet, la coordination à travers son porte-parole appelle la tutelle à prendre en compte l’expérience des enseignants contractuels postulant au concours de recrutement comme cela a été décidé auparavant. Il a appelé aussi à donner la possibilité aux candidats de déposer des recours après l’affichage des notes, le renouvellement des contrats en attendant l’ouverture d’un concours interne et enfin régler le problème des salaires des contractuels. Pour rappel, les enseignants contractuels ont entamé le 27 mars dernier une marche appelée (la marche de la dignité) depuis la wilaya de Béjaïa jusqu’à la ville de Boudouaou. Les contestataires, une fois empêchés par un important dispositif des forces de l’ordre de rejoindre le siège d’El-Mouradia ont décidé d’aller vers une grève de la faim. Seulement, toutes ces actions n’ont donné aucune suite positive à leur revendication d’intégration directe pire les enseignants contractuels ont été pris au dépourvu et ont été dispersés de force afin de rejoindre leur wilayas respectives.
Toutefois, cela n’a pas dissuadé les contestataires qui sont revenus à la charge le mois d’avril à travers l’organisation de rassemblements devant les directions de wilayas au niveau national. Une deuxième marche a été également programmée de Boumerdès à Béjaïa pour réitérer leur attachement à leurs doléances. Le Premier ministère s’était alors intervenu pour résoudre la question sans pourtant accorder l’intégration directe. Avec des négociations avec la Fonction publique la comptabilisation de l’expérience a été acceptée. Ce qui a convaincu les contestataires de participer au concours après avoir crier haut et fort à son boycott.
Ania Nait Chalal
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