Pas mois de 800 000 candidats sont inscrits aux épreuves du baccalauréat 2016. Lutter contre la triche semble être le défi majeur qui se pose au ministère de l’Education nationale. À cet effet, tous les moyens humains et matériels sont mobilisés pour déjouer toute tentative de triche au bac.
Le spectre de la triche, via l’utilisation des nouvelles technologies de l’information, la 3G notamment, qui plane sur l’examen du baccalauréat 2016 semble hanter la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit. Cela peut se vérifier à travers ses déclarations lors de chacune de ses sorties sur le terrain ou bien à travers ses rencontres avec les médias et les réseaux sociaux. Elle ne rate aucune occasion pour rappeler, et les candidats aux examens du bac et leurs encadreurs, des sanctions prévues par la loi à l’encontre de toute personne prise en flagrant délit de triche. Ainsi, Nouria Benghebrit met tout le monde devant ses responsabilités. Avant-hier, soit à deux jours de début des épreuves du baccalauréat, la ministre de l’Éducation nationale a diffusé un message sur Youtube dans lequel elle rappelle toutes les mesures prises par son département afin de déjouer toute tentative de triche pendant cet examen. Benghebrit joue la carte de la menace à travers de sévères sanctions allants jusqu’à l’exclusion de tout candidat pris en flagrant délit de triche de refaire l’examen de bac pendant cinq ans. La ministre de l’Éducation nationale est allée jusqu’à qualifier les personnes impliquées dans ces opérations de triche de vouloir déstabiliser l’Algérie. Pour faire barrage aux tricheurs, elle ne s’est pas contenté uniquement de la diffusion des messages de sensibilisations et des rappels de l’ensemble des sanctions prévues à l’encontre des récalcitrants, mais elle a également mis l’accent sur les moyens humains et matériels mobilisés pour la circonstance.
Pour rappel, la ministre de l’Education nationale, a affirmé mercredi passé lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale que tous les moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés pour assurer le bon déroulement des épreuves du Baccalauréat qui débuteront aujourd’hui 29 mai, et ce, jusqu’au 2 juin. La ministre de l’éducation nationale a indiqué que pour l’examen du baccalauréat, 160.000 surveillants sont mobilisés dans les 2.561 centres de déroulement des épreuves et 55.000 enseignants pour la correction des copies, prévue entre le 9 et le 29 juin. Pour la session 2016, le nombre de candidats au baccalauréat est de 818.518 dont 268.925 candidats libres. La ministre a rappelé que des mesures sont prises, en collaboration avec les services de sécurité, de la justice et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, pour éviter toute fraude pendant le déroulement de l’examen. «Nous avons des services qui sont aujourd’hui en mesure d’identifier ces tentatives de fraude», a assuré la ministre, soulignant qu’à travers la commission installée entre les différents secteurs, l’échange d’informations sera «instantané» et des actions «immédiates» seront prises contre les fraudeurs.
Elle a indiqué également que la fuite des sujets des examens est «épargnée», soulignant que «pas moins de 150 enseignants actuellement en isolation sont chargés d’élaborer les sujets des examens et ne sortiront que le dernier jour du baccalauréat». Pour les résultats de cet examen, Mme Benghabrit a souligné qu’ils seront connus, au plus tard, début juillet prochain.
Hacène Nait Amara
