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Constantine : le brome inquiète les céréaliers

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Le Brome, cette redoutable mauvaise herbe est devenue une véritable menace contre les cultures des céréales au niveau de la wilaya de Constantine, et sa propagation inquiète les agriculteurs et les responsables en charge du secteur . C’est en tous les cas ce qui était ressorti du regroupement des agriculteurs la semaine écoulée au niveau du Palais de la culture Malek Haddad. En effet, dans l’optique de sensibiliser les agriculteurs contre ce véritable fléau qui menace les rendements des blés, la chambre d’agriculture de la wilaya (CAW) a organisé, mardi dernier, une journée technique et de sensibilisation sur cette adventice tant redoutée par tout un chacun. C’est ainsi que l’on saura que sur les 1 452 ha ensemencés durant la campagne agricole écoulée, 936 has ont été refusés par la Coopérative des céréales et légumes secs( CCLS) pour cause d’un taux important d’infestation par le Brome, a souligné l’inspectrice phytosanitaire de la wilaya de Constantine et cadre de la direction des services agricoles (DSA) lors de son intervention . Pour rappel, le Brome est une mauvaise herbe qui pousse dans les champs ensemencés en accompagnant les grains de céréales, tout en influant négativement sur la qualité du produit et sur les rendements. Autres caractéristiques, la propagation de cette mauvaise herbe risque de détruire complètement la culture mise en place. Le problème, actuellement, est que les parcelles qui sont infestées augmentent manifestement chaque année.
Auparavant, on trouvait le brome uniquement dans la zone sud du pays, maintenant il apparaît, fréquemment, dans la zone nord, mais toutefois, avec un pourcentage réduit. Alors à la question posée comment lutter contre le brome ?
Il existe deux façons pour venir à bout de cette mauvaise herbe, qui sont la lutte chimique et aussi mécanique, à engager contre la mauvaise herbe à travers les préparatifs et les précautions à prendre car il faut noter que cette herbe a une défense naturelle très difficile à prendre en défaut, et il faut agir contre elle à un stade précis de son développement. Passé ce stade, c’est trop tard pour que le produit pénètre dans ses points névralgiques pour rendre inféconde sa semence.
Dans le même ordre d’idées, un expert tunisien, spécialisé dans la lutte contre les mauvaises herbes et les champignons des céréales interviendra, ensuite, dans une communication sur le thème : «le brome et les moyens de le combattre», pour compléter sa collègue, en précisant toutefois, que le brome existe partout en Afrique du Nord, comme en Europe. Il existe 13 espèces de brome en Afrique du Nord, dont 4 à 5 sont problématiques pour les céréales en Algérie.
Et la plus problématique est le brome rigide. L’inconvénient est que sur les feuilles du brome il y a des poils qui empêchent l’absorption des herbicides. Mangé par le bétail, les poils du brome s’accrochent à la gorge de l’animal et lui donnent une sensation d’asphyxie.
D’où ce nom traditionnel «khanek el bakr» (asphyxie du bétail). Mais en général le brome ne tue pas, ou très rarement, a rassuré l’intervenant. C’est pour cela, a-t-il considéré, que lutter, seulement, avec des produits chimiques contre cette mauvaise herbe ne résoud pas totalement le problème il faut, recommande-t-il, avoir recours aussi aux méthodes culturales, comme par exemple le labour profond entre 25 et 30 cm durant l’automne, le faux-semis et retarder si possible la date de semis de blé, en augmentant la densité du semis par hectare. «En Algérie, malheureusement, a-t-il encore indiqué, le brome est en train de gagner des superficies, de plus en plus grandes. Et cela est visible à Constantine et Sétif, régions où les conditions sont un peu défavorables pour l’efficacité des herbicides.
Mâalem Abdelyakine

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