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Ses acteurs se sont réunis, hier, à Alger : l’Afripol se met en action

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L’état-major d’Afripol, division africaine de police de l’Interpol, s’est donné rendez-vous, hier, en son siège à Ben Aknoun (Alger), pour donner le coup de starter à son action effective. Il s’agit de la première réunion des acteurs de cet office sécuritaire, depuis que celui-ci ait élu domicile en Algérie, le 13 décembre dernier.

Il est bon de souligner que cet organisme intergouvernemental qui regroupe les services de police d’une quarantaine de pays africains a pour mission principale, l’échange du renseignement sécuritaire entre les acteurs, en matière du terrorisme, le crime organisé et le trafic d’armes et de stupéfiants au niveau du Continent noir. Cette rencontre, donc, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre et l’opérationnalisation de l’agenda d’Afripol, a réuni sous la houlette du pays hôte représenté par le Général major, Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), les experts de l’Union africaine (UA), les délégués de l’OIPC d’Interpol, ceux d’Europol, d’Aseanapol ainsi que d’organisations de coopération des chefs de police, indique un communiqué conjoint de cette réunion consultative. Au menu de cette réunion, la première du genre, il sera question pour les participants d’un côté de se pencher sur «les expériences» des uns et des autres représentants des divisions continentales de l’Interpol au sujet de la lutte contre les menaces sécuritaires. Dans un second lieu, il conviendra pour les différents acteurs d’identifier et d’arrêter une «expertise pertinente requise» en référence avec des domaines spécifiques à la criminalité organisée.
À ce titre, les différents intervenants auront à présenter chacun dans un thème précis, d’un certain nombre de communication inhérente au domaine de la sécurité. Le regroupement d’Afripol devra être sanctionné par l’esquisse d’une feuille de route devant projeter l’action de la police africaine dans le court, le moyen et le long terme. Le partage des expériences et les bonnes pratiques à prévaloir dans la coordination de l’information et du renseignement sécuritaire, le tout aux niveaux : opérationnel, tactique et stratégique y sont au menu de cette réunion. L’objectif étant d’élaborer un plan d’action en mesure de planifier la mission effective du secrétariat d’Afripol. Ce n’est pas tout, d’autre part, le volet juridique sera également passé sous la loupe des mancipations, dans la mesure où la lutte contre la criminalité transfrontalière est confrontée aux disparités juridiques, où chacun des pays membres des offices continentaux n’adopte pas forcément les mêmes assises juridiques au niveau interne.
Pour permettre de l’efficacité à la lutte contre la criminalité qui devient un phénomène transnational, il sera question par les participants à cette rencontre, de tenter en quelque sorte de définir les interactions entre différents régimes juridiques. Intervenu à l’ouverture de cette réunion consultative, Abdelghani Hamel, a mis un relevé «l’intérêt» des participants, en particulier les représentants des différentes divisions continentales d’Interpol, et leur «attachement à la constitution d’une architecture policière mondiale efficace contre les menaces liées au terrorisme et à la criminalité transnationale organisée». Des propos par lesquels, le chef de la police nationale renvoi aux menaces du terrorisme qui devient un phénomène planétaire à tel point que ses capacités de nuisance peuvent frapper, n’importe où, à tout moment et avec n’importe quel moyen, comme cela a été confirmé par les nombreuses attaques perpétrées par la perversion nihiliste, notamment la tristement célèbre «Daesh».
Pour Hamel, cette rencontre est d’autant plus représentative, de par sa composante qui reflète la participation de toutes les organisations régionales, qu’il est tout aussi «convaincu» d’en tirer profit des expériences de tous à même d’atteindre les objectifs de l’Afripol, le tout en tenant compte des «principes communs» en matière de la gouvernance internationale, a-t-il précisé. Ayant sans doute pris conscience des efforts et du capital expérience de l’Algérie, en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, le discours du représentant de la commission de l’Union africaine, Tarek Ahmed Sharif, a été on ne peut plus encenseur à l’adresse du pays qui abrite le siège d’Afripol. C’est ce à quoi, a d’ailleurs, fait allusion dans son allocution, le chef de Sûreté nationale. En joignant l’utile à l’agréable, Hamel a indiqué que les «défis sécuritaires majeurs», d’aujourd’hui, qui se présentent aux différents offices en charge de la sécurité dans le monde, constituent «des facteurs de menace à la paix et la sécurité aux niveaux national, régional et international». En effet, ces dernières années, le terrorisme a connu une mutation qui a donné naissance à de nouvelles formes de menaces sur la paix et la sécurité mondiale, telles que la radicalisation, la cybercriminalité, le trafic de drogue et d’armes à feu, les crises migratoires et humanitaires…etc. À noter que cette rencontre devra se poursuivre jusqu’à aujourd’hui, jeudi.
Farid Guellil

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