Dans sa visite de travail et d’inspection menée dans la wilaya de Mila, Mme la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem a mis l’accent sur la nécessité de concrétiser les différents programmes du développement social engagé par l’État Algérie, un État social par excellence, selon la ministre qui s’est arrêtée, accompagnée du wali de Mila, de la responsable locale du secteur et de la délégation ministérielle.
Dans son périple, Mme la ministre s’est enquis de visu du statu quo des institutions relevant de son secteur. «Je suis vraiment scandalisée», a déclaré en substance en visitant l’annexe du centre national de formation du personnel du secteur de Constantine, une infrastructure réalisée en 2000 en état indescriptible et qui a fait l’objet de trois opérations de réévaluation. Indignée de cette situation, la ministre l’a qualifiée de scandaleuse. « C’est un crime contre l’humanité et contre les derniers publics que cette précieuse institution demeure fermée alors que plus de 230 personnes aux besoins spéciaux dans la wilaya attendent leur prise en charge pédagogique », a-t-elle ajouté. Dans son allocution d’ouverture du colloque régional porté sur les mécanismes d’encadrement et d’accompagnement social, organisé à la Maison de la culture de Mila , Mme la ministre a insisté sur l’innovation des techniques permettant une prise en charge efficiente de la frange précaire dans la société ( les personnes nécessiteux , la famille et l’enfance privée de famille) , via leur requalification et leur insertion sociale qui ne se fait que par la conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes de l’action sociale. Et d’élucider que le diagnostic réel de la réalité sociale en Algérie aide vraiment à matérialiser la politique sociale du pays par l’instauration de la démocratie participative. Selon elle, cela ne se réalisa que par la détermination des points de défaillance entravant l’exécution des programmes du développement social afin de pouvoir suggérer les mesures adéquates pour l’élaboration d’une feuille de route visant l’amélioration de l’assistance sociale. Elle a signalé, par ailleurs, que les deux agences, à savoir l’ADS et l’Angem, sont les alliés du ministère de tutelle dans l’accompagnement des nécessiteux et le soutien des jeunes créateurs de micro-entreprises. Dans l’optique de mener à bien ces programmes, le ministère de la Solidarité a signé plusieurs conventions avec divers institutions et secteurs, à l’image de la formation professionnelle, l’agriculture, l’emploi, a expliqué Mme la ministre.
« Des montants colossaux sont engagés par l’État algérien pour la concrétisation des plans d’action aidant la femme rurale dans les zones enclavées et des jeunes à être producteurs et à contribuer au développement de l’économie nationale. Preuve en est que 760 mille micro-entreprises ont été créées dans le cadre du dispositif Angem en générant pas moins de 1.1 million d’emplois. Mme la ministre a indiqué que la wilaya de Mila a bénéficié de 15 programmes (Defcom) , à titre de l’année 2015 et ne sont pas encore lancés , à un montant global de 60 millions de dinars, au profit des populations de 12 communes ainsi que 25 programmes d’une enveloppe financière estimée à 70 millions de dinars. La ministre a fait état, dans le but de combler le déficit accusé en structures d’accueil, de la conversion des activités de 22 établissements spécialisés à travers le pays en centres d’accueil des déficients mentaux et des personnes aux besoins spéciaux, à l’image des autistes et des trisomiques.
A.Ferkhi