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Lutte contre les accidents de la circulation Mise en place d’une délégation nationale à la sécurité routière

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Après la publication par les services de la Gendarmerie nationale du bilan alarmant du nombre de morts et de blessés sur nos routes qui atteint à 714 morts et 5 665 blessés le nombre de victimes, le chargé des activités du Centre national de prévention et sécurité routière (CNPSR), Ahmed Nait El Hocine, a annoncé sur les ondes de la Radio nationale, la création prochaine d’une délégation nationale à la sécurité routière dont la principale mission sera de « fédérer et de coordonner » les actions des différents intervenants en matière de sécurité routière afin de remédier à la gravité de la situation dans un pays qui compte malheureusement parmi les pays qui enregistrent un nombre important de victimes des accidents routiers, représentant un coût économique et financier lourd pour l’état. La création de cette délégation répond, outre à une nécessité vitale et nationale, aux recommandations internationales en matière d’organisation institutionnelle de la sécurité routière et s’inscrit dans un plan d’action mondial.

Une « structure leader » coordinatrice
La délégation nationale à la sécurité routière se veut être un organisme directeur qui possédera de larges compétences en matière de « législation, de communication, de surveillance et de contrôle », a précisé M. Nait El Hocine. Il s’agit de mutualiser les actions « éparpillées » entre les différents organismes en charge de sécurité routière, notamment les différents ministères (Intérieur, Transports et Travaux publics).
La délégation sera financée par la proposition au niveau du ministère de l’Intérieur d’un fonds de sécurité routière alimenté en majeure partie par les amendes forfaitaires et autres taxes liées à la sécurité routière. Malgré les « louables initiatives » menées par les différents départements ces dernières années, les résultats probants ne sont pas au rendez-vous. Ce qui manquait selon M. Nait El Hocine, c’était de faire de la sécurité un « sujet global » et la coordination de tous les efforts entrepris jusqu’à ce jour. Il faut mener « une politique cohérente, concentrée et orientée vers la réduction de tous les types de risques routiers » a-t-il souligné.

Des moyens mis en œuvre à cet effet
Que faut-il faire pour plus d’efficacité et diminuer le nombre d’accidents et de morts sur nos routes ? Monsieur Nait El Hocine a insisté sur la mise en œuvre d’une « politique gouvernementale » qui passe par différentes mesures. Le premier champ d’action prévoit la création d’un « système national de collecte des données » car avant l’action, il faut comprendre les causes du phénomène pour aider la prise de décision des politiques et « harmoniser » le dispositif législatif et réglementaire. Outre le facteur humain qui représente plus de 80% des causes d’accidents, il est aussi nécessaire de s’attarder sur les autres causes comme le manque de signalisation, l’état des routes ou les défaillances de certains véhicules, dans la mesure où la frontière est « minime » entre ces différents facteurs qui sont en interaction.
Les outils d’analyses existent sur le terrain, mais ces derniers n’étant mis qu’à disposition des organismes qui les ont développés, l’Algérie est restée dépourvue d’un système national. Une collaboration entre la délégation et les universités et chercheurs est prévue afin « d’analyser et d’apporter une expertise en matière d’analyse des statistiques ».
Une des principales missions de la délégation est de « moderniser » les systèmes de surveillance et de contrôle et d’aller vers un système « automatisé » des sanctions qui verrait la disparition progressive du retrait immédiat de permis et la mise en place du système de permis à points selon Nait El Hocine. L’application de ce projet de loi, annoncée depuis quelques années, mais qui restait latente, est actuellement en cours de discussion auprès du Secrétariat général du gouvernement, a affirmé le principal intéressé. Il permettrait à l’Algérie de s’aligner avec ce modèle appliqué dans d’autres pays comme la France.
Anissa Benkhelifa

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