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Écoles privées : l’ANEPA fait le point

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La langue n’est qu’un outil pour transmettre un message, ont convenu de dire les représentants de l’Association nationale des écoles privées agréées (ANEPA). Pour les dirigeants de cette Association, la dégradation du niveau de l’École algérienne n’est pas liée à la langue d’enseignement utilisée.
À une question sur le recours à la langue française comme principal outil de communication dans les écoles privées algériennes, le président de l’ANEPA, Salim Ait-Ameur, a estimé que la langue permettait seulement de transmettre un message. «Peu importe la langue qu’on utilise, le plus important c’est d’arriver à transmettre les bonnes idées aux élèves», a-t-il déclaré hier au forum du quotidien “El-Moudjahid”, lors d’une conférence-débat sur la place des écoles privées dans le système éducatif. Selon Ait-Ameur, le niveau scolaire s’est dégradé, non pas à cause de la langue, mais parce que les valeurs de la société ont changé. «L’enseignement est considéré aujourd’hui comme un simple poste de travail, alors qu’autrefois c’était un métier», dira-t-il dans ce contexte. Pour reprendre la situation en main, l’intervenant propose de mettre en place un projet de société pouvant sauver les générations à venir, améliorer la qualité de l’enseignement et donner à l’École la valeur qu’elle mérite. En ce qui concerne le principal objectif des 320 écoles privées agréées existantes dans le pays et qui comptent près de 100 000 élèves et 40 000 employés, révèle Aït-Ameur, c’est de satisfaire les parents en proposant une prise en charge à la hauteur avec une bonne qualité d’enseignement. «Nous avons constaté un début d’acceptation des écoles privées en algérie, dira-t-il dans le même cadre d’idées, notamment après l’arrivée de l’actuelle ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit.
En ce qui concerne, par ailleurs, le programme scolaire deuxième génération Aït-Ameur indique que l’ANEPA a été associée au processus de préparation. «Plusieurs corrections ont été apportées au programme actuel», révèle-t-il. Le président de l’Association a tenu à rappeler dans ce cadre que les écoles privées suivent les programmes nationaux dans leur enseignement. «Nous devons respecter les programmes tracés par la tutelle parce que nous sommes agréés», souligne-t-il. De son côté, la vice-présidente de l’ANEPA a fait savoir que sur les 320 écoles privées existantes, 100 d’entre elles ont adhéré à l’Association. Créée en 2010 l’ANEPA s’est fixée plusieurs objectifs, affirme l’intervenante. Il s’agira, en premier lieu, dit-elle, de prendre en charge l’enfant depuis la maternelle jusqu’au Secondaire pour bien le préparer à l’Université. En outre, l’Association se charge à renforcer les liens avec la tutelle ce qui a été effectivement fait depuis sa création. La vice-présidente de l’Association des écoles agréées ajoute à cela l’amélioration de la conformité avec les institutions officielles, ainsi qu’une garantie et une amélioration du système éducatif à travers la formation continue des enseignants.
À une question sur le taux réduit de réussite au Bac des élèves ayant suivi leurs études obligatoires dans les écoles privées et qui fait couler beaucoup d’encre chaque année, l’intervenante a reconnu qu’en effet contrairement au cycle primaire et moyen, il y a des difficultés au Secondaire. Elle expliquera cette situation, qualifiée de délicate, par le fait de l’existence du phénomène de déperdition scolaire même dans le secteur privé. «Nous n’avons toujours pas réussi à atteindre les résultats voulus au Baccalauréat, mais cela se fera, très certainement», assure-t-elle toutefois.
Ania Nait Chalal

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