La Fédération algérienne des consommateurs (Fac) a soumis une série de recommandations qu’elle estime nécessaires pour aider les consommateurs à pouvoir maîtriser la traversée de la conjoncture économique exceptionnelle avec de moindres pertes.
Ces recommandations constituent également un outil d’aide à la prise des décisions des pouvoirs publics, soutient le président de la Fac. Parmi les recommandations jugées importantes résultant d’un atelier sur les questions économiques organisé le 6 Février, Zaki Hariz, président de la fédération a cité, hier au forum du quotidien El Moudjahid, celle liée au crédit à la consommation lancé à la fin du mois de janvier dernier. La Fac préconise, dans ce sens, aux pouvoirs publics de reconsidérer les modalités de ce crédit à travers, dit-on, le respect du principe de droit du consommateur au choix d’une part et aussi, à l’assise des règles de concurrence réelle sans différenciation et préférence entre différents opérateurs tant que, souligne-t-on, la totalité de ces produits ne répond au taux d’intégration reconnu mondialement estimé à 40% pour qu’on puisse lui affecter l’origine du produit national d’autre part en plus de cela arriver à alléger les intérêts bancaires pour encourager l’investissement et la consommation dans le même sens. La fédération soulève que le taux d’intégration du crédit à la consommation restait encore flou, soulignant, qu’il était sensé être destiné seulement aux produits électroménagers sans l’introduction de véhicules. « L’état devrait consacrer un crédit spécial pour les véhicules », observe dans ce sens le vice président de la fédération, Mohammed Abidi. S’agissant également des intérêts, les dirigeants de la Fac souhaitent à ce qu’il y ait des mesures prises pour répondre à toutes les catégories de consommateurs notamment pour ceux qui ont des convictions religieuses. « La banque a un rôle très important à jouer pour pallier à ce problème », relève de son coté Menouar hadène responsable de la communication de la fédération. Pour ce qui est des autres recommandations, les hôtes du Moudjahid, évoquent la révision de la politique des subventions « anarchiques » des produits de large consommation qui profitent aux pauvres et aux riches en même temps voire même aux étrangers hors frontières. La Fac propose, ainsi, la création de cartes nationales spécifiques des familles nécessiteuses et d’orienter les subventions directement vers ces catégories. En outre, les intervenants appellent au soutien des revenus des ménages en rattachant le niveau de production à la performance des personnes et de la productivité en arrivant à la réalité des salaires, et aussi à trouver des mécanismes intelligents pour encourager le placement à l’épargne en activant la performance du marché boursier, de l’investissement par des moyens et procédures légitimes, telle que la participation, la mourabaha et autres. Parmi également la liste des recommandations de la Fédération algérienne du consommateur il y a lieu de citer le renforcement de la confiance entre l’administration et les citoyens en luttant contre toutes les formes de dégradation et d’améliorer le niveau des services publics qui profitent aux citoyens dans les domaines du transports, de l’eau, de l’électricité et du gaz, pour que, estime-ton, le citoyen puisse valoir sa contribution fiscale, à laquelle il s’acquitte en ressentant l’effet positif sur sa personne et son environnement.
Ania Nait Chalal