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Syrie : combats entre islamistes et Kurdes dans le Nord

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Au moins 23 combattants ont péri en Syrie dans des affrontements entre groupes islamistes et une alliance arabo-kurde appuyée par les Américains, a affirmé lundi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Selon l’ONG, 15 combattants du Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, ont été tués dimanche dans des affrontements qui ont débuté la semaine dernière dans le nord d’Alep, ancienne capitale économique de Syrie. Les combats ont également fait au moins huit morts du côté des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition formée principalement par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) et des combattants arabes de l’Armée de la Révolution (Jaich al-Thouwar). Le journaliste kurde Arin Shekhmos a affirmé à l’AFP que les combats ont commencé il y a quatre jours quand le Front Al-Nosra et ses alliés ont attaqué une position de l’Armée de la Révolution. Des accrochages sporadiques avec les FDS ont eu lieu près de la localité frontalière de Azaz dans le nord de la province d’Alep, suivis par des tirs de roquettes d’Al-Nosra et d’islamistes contre un quartier kurde dans la ville d’Alep. Cette minorité représente 10% de la population de cette agglomération. En outre, selon l’OSDH, le Front Al-Nosra a décapité dimanche deux hommes accusés de travailler avec l’Armée de la Révolution. En toile de fond de ces combats figure l’opposition entre la Turquie voisine et les forces kurdes. Ces dernières accusent Ankara de soutenir militairement et financièrement les islamistes. De son côté, la Turquie a averti à plusieurs reprises qu’elle ne permettra pas l’établissement d’une région kurde autonome à sa frontière. Il existe par ailleurs une tension récurrente entre les forces kurdes et les éléments les plus radicaux de la rébellion syrienne. La minorité kurde n’a jamais rejoint la rébellion contre Bachar al-Assad bien qu’elle fut opprimée par ce dernier.
Elle s’est fixée comme objectif de constituer sa propre zone autonome et n’a pas permis aux forces rebelles de mener des opérations sur son « territoire » après le retrait des forces du régime en 2012. Les YPG, la plus importante force armée kurde en Syrie, a cependant joué une rôle de premier plan dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie. Cette milice kurde a annoncé récemment la création des FDS, une alliance avec des groupes arabes regroupant des chrétiens et tribus arabes sunnites.
Elle a obtenu l’appui de la coalition militaire conduite par les États-Unis et a réussi à reprendre aux jihadistes près de 200 villages dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie.

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