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400 milliards ont été injectés à cet effet : 2015, la grande année de la greffe ?

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, n’a pu que reconnaître les insuffisances du secteur, hier à Alger, à l’occasion d’une longue intervention prononcée en prélude aux travaux de la rencontre nationale d’évaluation du bilan 2014, et de présentation du programme d’action pour l’année 2015. La même appréciation a été faite par le professeur Messaoud Mansouri qui est intervenu dans une allocution improvisée avant lui, lors de l’évènement. Il s’agit, selon le Pr Mansouri, d’une rencontre indispensable qui s’inscrit dans une démarche d’amélioration et de contrôle. Le même intervenant appellera les participants à la rencontre, une nombreuse assistance composée de cadres, de directeurs centraux, de gestionnaires de CHU et d’EPH, à ne pas tomber dans les avatars de résultats magnifiés et exagérés. Lui enjambant le pas, Abdelmalek Boudiaf, axera sa longue intervention à défendre les blouses blanches même si de temps à autre il n’a pas manqué de tancer les cadres de son secteur. Les blouses blanches qui ont été souvent malmenées ont le droit à la parole, a dit le ministre, expliquant que les professionnels du secteur doivent tendre vers une humanisation des structures de santé qui prodiguent des soins au malade. Sur sa lancée, il n’a pas manqué de rappeler qu’à l’heure d’aujourd’hui, la prévention ce sont les traitements d’avenir dans une action qui s’avère, vu le contexte international, comme une action à inscrire dans des dimensions locale, et aussi régionale. «Nous acceptons toute alternative allant dans le sens de la réforme du système de santé dans le pays», a notamment déclaré le ministre qui s’est couvert derrière un programme élaboré dans le cadre des directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Insuffisances en matière d’organisation et de gestion
L’organisation et la gestion sont deux paramètres essentiels qui, actuellement, constituent un souci pour les pouvoirs publics, a admis le ministre. C’est sur cette base qu’une feuille de route, en 24 points, a été adoptée parallèlement à la mise en œuvre de trois plans. Et pour Abdelmalek Boudiaf de faire une longue récitation, dont il a plus particulièrement énuméré la nécessaire humanisation des services hospitaliers, les règles d’hygiène, le renforcement en moyens matériels les services d’urgences, la mise à disposition de médicaments. Sur ce point précis, le ministre a fait part de sa satisfaction de constater que l’opinion publique ne parle plus de pénuries de médicaments. La valorisation de la ressource humaine a été également abordé par Boudiaf qui s’est plu à comptabiliser qu’une formation a été lancée en direction de quelque 15 000 aides-soignants. Il a été également procédé à l’intégration de 14 000 infirmiers brevetés, l’intégration en CDI de 23 000 agents contractuels et le lancement de la formation à l’intention des médecins généralistes et des techniciens en maintenance biomédicale, a énuméré le ministre.

Le coup de gueule du ministre
Sur le point des infrastructures médicales, le ministre aura en fait un coup de gueule, et élevant la voix, il affirme, à l’endroit des gestionnaires présents dans la salle de conférence, qu’il n’est plus toléré que les équipements restent en panne, pendant plus d’une année. Engagement, rigueur et militantisme sont rappelés dans le discours du ministre s’adressant aux blouses blanches et révélant au passage que certains, sans les nommer bien sûr, ont fait de leurs postes de responsabilité des chasses-gardées.
«Tant que je suis ministre de la Santé, je changerai les mentalités avec l’aide de tout le monde», a-t-il dit, appelant à décloisonner les directions du ministère et appelant aussi les professionnels du secteur de la santé à travailler dans le cadre de passerelles entre eux. Le ministre dira également : «C’est une honte de continuer à tout acheter de l’étranger. L’Institut-Pasteur doit réacquérir sa vocation original d’établissement de recherches et de producteur de vaccins», a-t-il martelé.

4 milliards de DA pour la greffe d’organes
La greffe d’organes a également figuré parmi les nombreux points, en fait, une liste exhaustive, citée par le ministre. Ainsi, il a annoncé que quelque 4 milliards de DA ont été accordés à l’Agence nationale de la greffe. Le ministre s’est fait un point d’honneur d’insister sur trois points, à savoir que la greffe d’organes ne soit pas circonscrite à la seule greffe de rein, que le donneur ne soit pas seulement le fait d’un membre de la famille du malade et que la greffe sur un cadavre soit promue. L’année 2015 sera celle de la greffe d’organes, a claironné le ministre, citant le chiffre de 26 171 malades dialysés, actuellement. 2015 sera également l’année de l’ouverture du dossier du cancer, ainsi que du dossier des médicaments et des produits pharmaceutiques, a encore dit le ministre, évoquant sa récente rencontre avec les responsables du Forum des chefs d’entreprise (FCE), et affichant, clairement, qu’il ne sera plus, dorénavant, question d’importer des médicaments produits localement. La commission d’éthique sera aussi réhabilitée, a dit le ministre, insistant sur le respect des règles de bonne pratique médicale et des prescriptions de médicaments. Enfin, l’année 2015 verra une liste de décisions, adoptée par les pouvoirs publics, dont une plus grande concrétisation du principe de la décentralisation de la gestion des établissements de santé, l’adoption d’une carte sanitaire adaptée aux spécificités des régions du Sud, l’intensification des opérations de jumelage avec entre les établissements du Sud et du Nord, etc. La rencontre nationale d’évaluation du bilan 2014 et de présentation du programme d’action pour l’année 2015 se tient sur deux journées consécutives à l’hôtel Mazafran à Alger. Les objectifs de la rencontre entrent dans le cadre de faire le point sur la politique de l’amélioration et la réforme du service public de la santé, engagée par les services de ce département, selon un programme arrêté durant l’année 2013.
Mohamed Djamel

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