Des témoins oculaires avaient rapporté que les monts du djebel «skhouna», une chaîne comprise entre Sidi Mehdi et Béni Ghanem, dans la commune de Bénisaf, ont été ravagés par un incendie dont les causes n’ont pas été décelées au moment où nous mettons sous presse.
Il était 8heures, ce mardi, quand l’information nous est parvenue par une connaissance qui a rebroussé chemin à la demande d’usagers qui n’ont pas voulu courir le risque. Ce dernier avait remarqué d’importants renforts de la défense civile se dirigervers les lieux du sinistre. Il fallait l’attaquer sur plusieurs fronts, car les servitudes posaient problème du côté du massif forestier. Toutes les unités d’intervention de la protection civile d’Aïn Témouchent, de Bénisaf, de Hammam Bou Hadjar, de Hassi El Ghella et les moyens modestes de la conservation des forêts ont été dépêchés sur les lieux. Le gros, a été consacré dans cette guerre, d’une autre nature où l’ennemi n’est que les gigantesques flammes de feu qui attaquaient l’herbe sèche et des dizaines d’hectares de pin d’Alep. Il faut se mettre à la place des défenseurs qui n’ont pas connu de répit jusqu’à 2h3Omn. Des piquets d’observation sont restés sur place jusqu’au mercredi 6 août 2014. Les renforts venus de la wilaya de Tlemcen, bien qu’arrivés en retard, vu, la distance, qui sépare l’impact du sinistre aux troupes d’intervention rapide, était de l’ordre de 60 km. Mais cet appoint a été d’une grande utilité pour les pompiers de la wilaya d’Aïn Témouchent. En somme, le combat a duré plus de 20 heures, cite une source du lieu du sinistre contactée par nos soins aux environs de minuit. Ce sont 100 hommes de la Protection civile et tout le parc de conservation des forêts qui ont été mobilisés. La cellule de crise de la wilaya que pilotait l’APC, rendait des bulletins d’information, de temps à autre, non pas uniquement à la wilaya, mais aussi à la DGPC et la DGF. Il est à rappeler que le 08 août passé, un feu de forêt, dans la localité de Bradj (Bénisaf) a ravagé 20 hectares. Les habitations situées à la périphérie de la forêt, ont été vidées de leurs occupants avant que d’éventuels vents indiscrets viennent créer l’irréparable.
Boualem Belhadri
