Accueil Edito La grippe et le « vent du Nord »

La grippe et le « vent du Nord »

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« La grippe sévit dans la région européenne plus tôt que d’habitude, et une nouvelle souche virale dominante met le système de santé de certains pays sous une pression considérable » (extrait du communiqué de presse, du 17/12/2025, de l’OMS). Plus précis, le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, ajoute : « La grippe revient chaque hiver, mais cette année, c’est un peu différent. Une nouvelle souche, à savoir le sous-clade K du virus A(H3N2), est à l’origine d’infections, mais rien n’indique qu’elle provoque une maladie plus grave. Ce nouveau variant de la grippe saisonnière représente désormais jusqu’à 90 % de tous les cas de grippe confirmés dans la région européenne ». On en parle peu en Algérie. La vaccination contre la grippe saisonnière a été officiellement lancée, chez nous, le 21octobre dernier. Elle se poursuivra jusqu’au mois de mars prochain. Cette épidémie en Europe n’a suscité ni intérêt, ni curiosité dans notre pays. Pourtant nous sommes à 2 h de vol du vieux continent avec plus de 120 vols (Europe-Algérie) qui atterrissent ou décollent chaque jour de nos aéroports. Il faut se rappeler que c’est de cette manière qu’a « débarquée » chez nous la pandémie du Covid-19. C’est un voyageur, alors malade du Covid, venu de France assister à une fête à Blida qui a introduit le virus dans notre pays. La suite tout le monde la connait. Actuellement, l’épidémie fait rage en Europe. Les hôpitaux sont surchargés. Notamment en France et en Angleterre. Le pic est attendu après les fêtes du jour de l’An. C’est à dire avec le retour de nos vacanciers. Allons-nous rester passifs à attendre la calamité ? Il faut expliquer aux Algériens, les risques que comporte la grippe saisonnière cette année. Notamment avec le nouveau variant détecté après la fabrication du vaccin 2025. Cependant le vaccin tel qu’il est produit garde toujours son efficacité car dans tous les cas de figure, affirme l’OMS, « il atténue les formes graves de la grippe ». Il sauve des vies comme celles des personnes âgées et des malades chroniques. Tandis que « comme lors des autres saisons, les enfants d’âge scolaire sont les principaux vecteurs de la propagation dans la communauté » poursuit l’OMS. Le Dr Kluge est très clair. Il précise « qu’en cette saison grippale difficile, des informations fiables fondées sur des données probantes peuvent sauver des vies ». Et c’est précisément cette prévention qu’il faut absolument actionner. En sensibilisant l’opinion sur la nécessité de se faire vacciner. En réactivant, également, les gestes barrières (masques, gel et lavage des mains, bannir les embrassades, etc.). En vérifiant nos stocks des consommables de prévention et la disponibilité du fameux oxygène qui a tant manqué au début du Covid. « Rien n’indique que le nouveau variant provoque une maladie plus grave » nous dit l’OMS. Une imprécision qui rend encore plus nécessaire les précautions. Et, dans la foulée, retrouver le briefing du Dr Djamel Fourar. Avec sa voix calme. Le sous-clade K n’est pas loin !
Zouhir Mebarki

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