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France, le trou noir

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Ce mois de septembre risque d’être, pour la France, pire que celui de mai 68. Aujourd’hui, le gouvernement français a toutes les chances de tomber. Après le discours de politique générale de Bayrou, les députés doivent voter. La majorité qui se dessine ne lui accordera pas sa confiance. Il est plus que probable qu’il soit mis à la porte. Néanmoins, il est prévu qu’il reste « pour les affaires courantes » jusqu’à la nomination de son successeur. Le plus grave devra suivre juste après. Dans deux jours, le 10 septembre, c’est le peuple qui a prévu de « tout bloquer ». Un mouvement dont personne ne sait qui est le « pilote » ni les actions qu’il va mener concrètement. Ce dont on est sûr, c’est qu’il s’agit cette fois de « monter d’un cran » et de faire tomber le président de la République, Emmanuel Macron. Le pousser à la démission. Tandis que lui s’accroche désespérément au pouvoir. Il a répété plusieurs fois qu’il ira jusqu’au bout de son mandat qui expire en 2027. Un bras de fer qui risque de coûter encore plus cher à la France. Surtout qu’une 3ème date encore plus « grosse » d’événement est annoncée. En effet, le 18 septembre prochain, quatre principales formations syndicales ont appelé à la grève. Une union syndicale rarissime qui inquiète au plus haut point l’Élysée. C’est dire que la France a, trois fois plus de chance en ce mois de septembre noir, de sombrer dans l’inconnu. Ceci dit, Bayrou dit à qui veut l’entendre qu’il a pris ce « pari risqué (le vote de confiance), pour apaiser les esprits ». En réalité, le Premier ministre demande aux députés non pas de voter sur le projet de budget 2026 qui pose problème mais d’admettre qu’une « menace existentielle pèse sur la France ». Autrement dit, Bayrou, agit sur la peur des Français. Ce qui ressemble fort à une stratégie qu’il partage avec Emmanuel Macron. Le locataire de l’Élysée joue, lui aussi, avec le même sentiment de peur des Français. Il n’arrête pas de promettre qu’il enverra l’armée française en Ukraine. Il fait semblant d’être sourd aux avertissements et mises en garde de la Russie et ne manque aucune occasion pour réitérer sa volonté d’entraîner son pays dans la guerre. Bayrou et Macron jouent la même partition de la peur. Ils ont tout l’air d’être de mèche. Accessoirement, Bruno Retailleau qui, pour s’accrocher au pouvoir, a rallié le « macronisme » en affirmant qu’il « ne croit pas à des mouvements d’ampleur » le 10 septembre prochain. Chacun sait que l’intérêt de la France est inscrit dans l’histoire de la 5ème République, par la démission de son fondateur, le général De Gaulle qui a démissionné en 1969 à l’issue d’un vote des Français qui lui était défavorable. Macron qui est rejeté par 85% des Français, ne veut pas s’inscrire dans cette attitude de dignité. Son entêtement à s’accrocher au pouvoir jusqu’en 2027 est plus qu’une menace pour la France. Il est impossible que la crise actuelle puisse durer encore deux longues années sans produire une explosion populaire. Comme il est impossible que Macron n’en soit pas conscient. Wait and see !
Zouhir Mebarki

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