Si l’on suit un peu certains spécialistes autoproclamés dans les relations internationales, l’Algérie doit céder aux caprices de voisins-trublions et de puissances hégémoniques dans la région pour être en bons termes avec tout le monde. Les uns souffrent d’indigence intellectuelle, les autres sont de mauvaise foi. Mais les deux participent de la manipulation de l’opinion publique dans le but de servir des intérêts de tierces parties et des agendas occultes. Il faut vraiment être frappé de cécité pour ne pas reconnaitre les prouesses diplomatiques et les reconquêtes géopolitiques de l’Algérie. Des pays, pas loin que notre voisin de l’Ouest, s’exaltent pour moins que ça en transformant, sans rougir, des échecs éloquents en succès. L’Algérie est-elle vraiment isolée comme le claironnent les stipendiés qui servent des intérêts étrangers ? Le président Abdelmadjid Tebboune, en réponse à une question que lui a posée un confrère lors de l’entrevue médiatique de vendredi soir, a administré une leçon de géopolitique à ceux refusent de voir la réalité en face. Prenons le cas de nos voisins du Sud comme le Mali et le Niger. Deux pays que l’Algérie a toujours respectés comme voisins, amis et frères. Mais ils ont succombé à la tentation des forces d’ingérence et d’occupation avant de nous tourner le dos. Pourquoi ? Parce que l’Algérie a respecté leur souveraineté et œuvré sans relâche pour que leur indépendance soit respectée par les puissances étrangères ? Parce que l’Algérie ne joue pas le jeu des interventionnistes qui ne répondent qu’à la logique de la force qu’elle a fauté d’avoir « perdu » ceux qui sont censés être de bons voisins ? Que dire encore du voisin à l’Ouest qui continue à manigancer contre l’Algérie parce qu’elle défend le droit d’un peuple opprimé à l’indépendance ? Aujourd’hui, si le Mali, par exemple, s’enfonce dans la crise, ce n’est pas la faute à l’Algérie qui, malgré tout, continuera à le considérer comme voisin en l’assurant de son soutien en cas où il le souhaiterait. Mais l’Algérie, comme l’a réitéré son Président vendredi soir, ne renoncera jamais aux principes qui fondent sa politique étrangère. Et ni encore moins à ses intérêts stratégiques et économiques pour satisfaire quiconque. Par quel regard voit-on dès lors l’Algérie isolée au moment où elle continue à plaidoyer au niveau des instances internationales comme au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ? Au moment où notre pays continue à recevoir des délégations étrangères de haut niveau ? Au moment où Alger reçoit les félicitations de chefs d’État haut placés à l’occasion de l’anniversaire de son indépendance ? Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
Farid Guellil
