Le président Abdelmadjid Tebboune multiplie les messages à l’égard de la jeunesse. Le Sommet organisé hier sous ses auspices autour de la jeunesse et la politique, en est, sans doute, un signal fort de sa part à l’adresse de jeunes algériens en quête de responsabilité publique et politique. Cette même frange importante de notre société qui, forte par sa présence dans le corpus de la société civile, a porté la candidature de l’homme qui a fait son entrée au palais d’El-Mouradia en 2019. Le Président était, dès le départ, d’un discours très clair à l’égard des jeunes auxquels il a promis de faire passer le flambeau. Autrement dit, leur confier la responsabilité du pays. L’engagement était d’abord souligné en gras dans son programme de campagne. Sous le numéro 11 qui stipule la mise en œuvre d’un ‘’Plan d’Action Jeunesse’’ en vue de : préparer la jeunesse à assumer ses responsabilités aux plans politique et socioéconomique ; favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs ; promouvoir l’ouverture de la jeunesse sur le monde et son contact avec les évolutions universelles et, enfin, l’adoption d’un cadre juridique et de mesures à même de faire passer effectivement le flambeau à la jeunesse. Le Président a procédé par étapes pour donner corps à son engagement. À commencer par la Constitution adoptée en 2020 qui pose dans son article 73 que « L’État veille à réunir les moyens institutionnels et matériels à même de développer les capacités de la jeunesse et à encourager son potentiel créatif. » Ces mesures permettant plus de visibilité du jeune sur la scène politique et publique nationale ont dès lors commencé à porter leurs fruits. C’est ainsi qu’on a vu l’émergence des premières têtes jeunes dans le premier Gouvernement constitué en janvier 2020. Depuis, l’équipe gouvernementale ne se faisait que rajeunir davantage. Au niveau des institutions élues, la loi électorale de 2020 a fixé des quotas pour les jeunes. Pour les inciter, à juste titre, à s’investir dans les élections nationales et locales, l’article 122 du texte prévoit la prise en charge, aux frais de l’État, des dépenses de campagne. On a vu les résultats de cette politique dans les législatives du 12 juin 2021. Il y a eu l’émergence de jeunes dans la 9e législature. La percée des jeunes députés dénotait l’engouement pour la chose politique. 140 élus était alors âgés de moins de 40 ans. D’autre part, le Conseil supérieur de la jeunesse œuvre activement, depuis sa création, à l’intégration des jeunes dans les institutions. Vivement qu’il y aurait, à l’avenir, une nouvelle classe politique consciente des enjeux de l’heure et propre dans sa vision et sa culture relative à la gestion des affaires publiques et politiques.
Farid Guellil