Tebboune : « pas d’import de tablettes »

La rentrée scolaire est fixée cette année pour le 1er septembre. C’est-à-dire dans deux mois. Les chiffres pour cette année ne sont pas encore publiés, mais ceux de l’année précédente peuvent servir de référents. En effet, ils étaient 12 millions d’enfants, en 2024, à avoir rejoint environ 30.000 établissements scolaires des trois paliers. Au-delà de ces chiffres, qui donnent le tournis, c’est la décision du président de la République de distribuer gratuitement aux écoliers du primaire des tablettes numériques, qui occupe les esprits. C’est le 37ème engagement, alinéa (a), du candidat Tebboune en 2019. En effet et dès son élection, il a ordonné au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires à la réalisation de cet engagement. On doit à la vérité de dire que très peu, à l’époque, saisissaient le sens de cette mini-révolution dans l’école algérienne. Pour certains, il s’agissait d’éviter la scoliose chez les enfants. Pour d’autres c’était pour économiser le papier. Rares étaient ceux qui percevaient la vision de Tebboune sur la numérisation globale. Quoiqu’il en soit, une commission ministérielle a été installée en 2021. L’année d’après, en 2022 et « en application des instructions du président de la République…près de 1600 écoles primaires, à travers toutes les régions du pays, ont été dotées de tablettes numériques » selon le ministère de l’Éducation. D’étape en étape, nous sommes parvenus, en avril 2025, à « 3270 écoles dotées de tablettes électroniques à l’échelle nationale » selon le directeur des systèmes d’information au ministère de l’Éducation nationale, Amara Ghalem. La résilience étant dans « l’ADN » de l’Algérie nouvelle, le président Tebboune est revenu sur le sujet lors de l’inauguration, lundi dernier, de la 56e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA). L’idée est, aujourd’hui, admise et comprise par tout le monde. C’est pourquoi, le président Tebboune, aborde maintenant l’étape suivante du processus, c’est-à-dire comment produire ces tablettes. Il a profité de son passage dans les stands de l’industrie militaire pour signaler qu’en plus de notre armée qui est en capacité de produire ces tablettes, il y a l’ENIE de Sidi Bel-Abbès ainsi que les opérateurs privés qui ont « un taux d’intégration de plus de 55% (et donc) peuvent produire des tablettes pour les écoliers ». Pour l’industrie militaire et l’ENIE, le marché de gré à gré fait gagner du temps, a-t-il rappelé. Il en a profité pour instruire le gouvernement qu’à « la prochaine rentrée scolaire, il faut couvrir 50 à 60%  de la demande en tablettes par la production nationale ». Vous l’avez compris, Tebboune ne veut pas de l’importation de ces tablettes. Il insiste sur la production locale. Les économies de devises, le développement économique et social intégré. La création d’emplois et le compter sur soi ne sont pas en reste dans les constantes du président de la République. Au final, nos écoliers auront des tablettes « Made in Bladi » !
Zouhir Mebarki