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Un Aïd pas comme les autres

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L’Aïd El Adha 2025 relève maintenant du passé. Après lui avoir consacré 3 jours fériés, les Algériens reprennent, aujourd’hui et normalement leurs activités habituelles. Cependant une petite pause s’impose. Le temps de « digérer » le déroulement de cette fête. Il y a un proverbe chez nous qui dit : « Quand le ventre est rassasié, la tête se met à chanter ». Ce qui relève du bon sens. Mais nous, nous allons remplacer le mot « chanter » par le mot « réfléchir ». Vous est-il arrivé de penser que la fête de l’Aïd El Adha a été différente, cette année, par rapport aux précédentes ? Notre pays vit une période de sécheresse. Depuis quelques années. Chacun le sait. Du coup aussi, on s’aperçoit que les nombreux barrages (81) que compte notre pays ne sont pas forcément l’unique solution. Que sans les pluies, ils ornent nos paysages comme peuvent le faire des natures mortes. Que sans les pluies, nos robinets ne coulent pas. Pourtant l’eau ne manque pas, depuis peu, dans les robinets des ménages algériens. Même avec des débits variables selon les zones, chaque famille reçoit ce précieux liquide de manière régulière. Le « miracle » vient des stations de dessalement d’eau de mer. Le « miracle » n’est pas tant dans leur existence qui date du début du troisième millénaire, mais dans la récente accélération de leur nombre le long de notre façade maritime. Au total, l’Algérie compte, avec les 5 stations inaugurées au début de cette année par le président Tebboune, 30 stations en exploitation actuellement. Ce qui a fait passer le taux de couverture de nos besoins de 18% à 42%. Sept nouvelles autres stations sont prévues dans le programme du gouvernement. Pour faire passer le taux de couverture à 60%. Toutes ces réalisations sont en droite ligne de la nature sociale de l’État conformément à l’objectif inscrit sur la déclaration du 1er Novembre 1954 et mis en œuvre dans le programme du président Tebboune. Ce qui explique que, sans pluie, nos robinets continuent à couler. Ce n’est pas tout. Pour la première fois dans notre histoire, l’État a pensé aux petites bourses et à leur permettre de passer un Aïd El-Adha comme l’ensemble de la population. Avec l’importation, décidée par le Chef de l’État, d’un million de moutons, au prix de vente de 40 000 DA, tous les Algériens ont pu offrir à leur famille une fête du sacrifice digne de ce nom. En résumé, avec de l’eau en continu et un mouton à la portée de tous, tous les Algériens auront pu passer, en 2025, un Aïd El-Adha plein de joie et de ferveur. Un Aïd pas comme les autres. Et dont il se rappelleront. Aucun pays de la planète n’a redistribué, de la sorte, les richesses du pays à son peuple. Les plus injustes vont dire que c’est grâce à l’argent du pétrole. Sauf que cet argent n’a jamais été utilisé à l’importation de moutons, au profit des petites bourses. Ni à la production intensive d’eau dessalée au cours d’une grave sécheresse, non plus. Jamais, la nature sociale de l’État en Algérie, n‘aura été aussi clairement visible qu’au cours de cet Aïd El-Adha 2025 !
Zouhir Mebarki

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