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Plus sioniste que les sionistes

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La tournée fastueuse du président américain Donald Trump dans le Golfe continue d’alimenter l’actualité mondiale. Au-delà du jackpot qu’il a décroché en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis, le locataire de la Maison Blanche a zappé l’allié stratégique américain dans le Moyen-Orient. Des observateurs des relations internationales se sont focalisés sur cette question. En s’interrogeant pour connaître le pourquoi du comment, ils ont vite tiré une conclusion : Trump aurait lâché le bourreau des Palestiniens. Peut-être, mais il est trop tôt pour le tenir pour vrai. Car, il faut savoir qu’Israël n’était pas dans l’agenda de cette visite. À cause de « l’argent et la politique qui ne font pas bon ménage ? » Pas tant que ça, connaissant la réalpolitik du président américain qui s’est déplacé dans le Golfe pour, avant tout, le business. N’empêche, la situation en Palestine occupée s’est invitée en marge de cette tournée. Des messages ont été décochés. Avant d’en parler, posons la question pour savoir si Trump a réellement besoin de rencontrer Netanyahu pour parler de la guerre déclarée contre le peuple palestinien. À notre avis non, car il y a des larbins qui se sont faits le porte-parole de Tel-Aviv. Et, dans ce rôle, les Émiratis passent maîtres. En l’espèce, le chef de leur diplomatie, Cheikh Abdallah ben Zayed, un membre de la dynastie des Al Nahyane au pouvoir, n’a rien à envier aux plus fantasques et fanatiques des responsables israéliens. Dans une interview sur la chaîne américaine Fox News, le porte-voix d’Abu-Dhabi a exposé sa vision sur une fin de la guerre à Ghaza. Pour résumer, il défend la libération de tous les otages et la mise en place d’une autorité autre que le Hamas à Ghaza ! Voyons bien que Netanyahu ne peut pas rêver mieux de la part de son proxy émirati. Pour gagner encore les faveurs de l’Oncle Sam, le ministre émirati défend « la justesse » des accords d’Abraham. Un pacte sans quoi, les EAU « n’auraient pas pu fournir » d’aide humanitaire aux Palestiniens. Qu’en est-il de la position politique d’Abu-Dhabi ? Face au média US, il n’a pipé mot pour dire un semblant de soutien au peuple palestinien face au génocide sioniste. Même pas appeler à l’arrêt de l’agression de ses maîtres sionistes, tueurs des enfants et des femmes. Mais ce n’était pas ce que ce sous-traitant zélé des sionistes a déclaré avant l’arrivée de Trump dans la région. Quelques jours plus tôt, il a reçu le vice-président de l’État de Palestine et vice-président du Comité exécutif de l’OLP, Hussein al-Sheikh. Un responsable de l’autorité palestinienne auquel il a promu de « continuer à soutenir les droits du peuple palestinien ». A-t-il été briefé par l’administration américaine ou mandaté par le gouvernement sioniste ? C’est dire le comble de la duplicité d’Abu-Dhabi qui mange avec le loup et pleure avec le berger. Maudits soient les diables émiratis qui ont fait siens tous les plans de déstabilisation dans cette région et partout ailleurs où leurs mercenaires ont mis les pieds.
Farid Guellil

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