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Jean-Noël Barrot ment 

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La représentation diplomatique française en Algérie doit désormais changer d’intitulé. Au fur et à mesure que la crise s’aggrave entre les deux pays et que l’Algérie prenne ses distances, les autorités françaises multiplient les manœuvres. Elles tentent désespérément de débloquer une relation gelée que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, n’a cessé, depuis une semaine, de qualifier, à coups de sorties médiatiques, de « point mort ». On le sait, tous les ambassadeurs français, ou presque, qui étaient en poste à Alger ont été promus, au terme de leur missions diplomatiques, à la tête des services de sécurité. Intérieurs ou extérieur. Mais, Paris n’était jamais allée aussi loin dans ses actions funestes à l’égard d’Alger qu’elle ne le fait aujourd’hui. Depuis la crise entre les deux pays, les autorités françaises se sont aventurées dans des actions « téméraires », comme l’espionnage. Autant dire qu’elles cherchent à transformer les locaux de leur ambassade à Alger en un nid d’espions. Ce qui permettrait à ces derniers de nous surveiller de très près. Mais, c’est sans compter sur la vigilance et la compétence des services de sécurité algériens. Ainsi, le dernier coup de maître des autorités algériennes qui ont réussi à démasquer et à expulser, sur le coup, deux agents français, en mission d’espionnage sous couvert de passeports diplomatiques, en dit long sur les plans de Paris. Pas seulement ! Ce sont aujourd’hui quinze agents français, devant assumer des fonctions diplomatiques ou consulaires à Alger mais qui n’ont pas étaient accrédités par l’Algérie, à faire l’objet d’une décision d’expulsion immédiate du territoire national. Face à cette décision somme toute souveraine de l’État algérien, Jean-Noël Barrot ne trouve pas quoi dire de mieux que de verser dans le mensonge. Il a raté une occasion de se taire. Ainsi, interrogé hier par des journalistes français en France, le chef de la diplomatie française a versé dans le verbiage au lieu de répondre aux reproches d’Alger. Alger a sommé les autorités françaises de reprendre immédiatement quinze fonctionnaires qui n’ont pas reçu le feu vert pour prendre leurs fonctions à l’ambassade française. Que répondra Paris ?  « C’est une décision incompréhensible et brutale. Le départ d’agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable », a-t-il répondu. Mission temporaire ? M. Barrot n’est pas sans savoir que selon les conventions internationales régissant le domaine, une mission temporaire envoyée par un État dans un autre État requiert le consentement de ce dernier. Faute de quoi, cette mission est nulle. Ou, pire, suspecte, comme dans le cas des agents renvoyés par l’Algérie. 

Farid Guellil

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