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Trump terrasse le marché auto

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Le Canada avec ses 95% de sa production automobile exportés aux Etats-Unis est terrifié. Le Mexique aussi. L’Allemagne qui emploie 770.000 personnes dans son industrie de l’automobile ronge son frein en silence pour l’instant. Les producteurs des marques asiatiques sont désarçonnés. Sur les 16 millions de véhicules légers vendus aux Etats-Unis en 2024, plus de 6 millions ont été importés. A souligner que ce dernier chiffre n’est pas loin de notre parc automobile. C’est l’ensemble du marché mondial de l’automobile qui est suspendu à la signature du décret promis par le président américain Donald Trump sur la hausse des tarifs douaniers des véhicules importés qui seront appliqués dès le 2 avril prochain. Pour le président américain, ce qui est en jeu c’est la réindustrialisation de son pays. Le contre-coup de cette décision donne un coup fatal au marché mondial de l’automobile qui était déjà malade. En effet, la voiture électrique avait montré ses limites en matière de prix, d’autonomie et d’infrastructures insuffisantes (bornes de recharge). Ses ventes ont fini par chuter. De plus l’offre de terres rares nécessaires à la fabrication des batteries électriques ainsi qu’à d’autres industries est nettement inférieure à la demande. Le dernier troc envisagé entre les USA et l’Ukraine sur les terres rares contre le soutien militaire bat de l’aile. Zelensky, le président ukrainien sans mandat populaire qui a expiré le 19 mai 2024 et qu’aucun pays occidental ne veut rappeler (bel exemple de respect du droit international), vient de refuser ce troc. Ceci dit et pour toutes ces raisons, le marché mondial de l’automobile ainsi que celui de ses pièces détachées se préparent à une forte dépression. Ce qui entrainera forcément une réorientation des sites de productions et la recherche de nouvelles destinations de l’export. Notre pays, l’Algérie, qui est un pays à forte croissance économique bénéficiera, suite à cette dépression mondiale, d’une attractivité supplémentaire pour les investisseurs étrangers de l’automobile. Les décideurs algériens ne manqueront pas de se préparer au regain d’intérêts qui s’annonce de la part des marques automobiles étrangères qui trainaient quelque peu la patte jusque-là. Que ce soit au niveau des prix ou à celui du taux d’intégration. Ce qui permettra à ces marques d’accompagner leurs investissements par des importations progressives et réduire leurs surstocks occasionnés par la décision américaine. Surtout que les matières premières comme l’acier, les terres rares et autres dérivés des hydrocarbures sont des intrants disponibles dans notre pays. Les centres de formations en spécialités liées au secteur de l’automobile se multiplient également. Les marques pourraient même participer à en ouvrir d’autres. Cette crise annoncée du secteur automobile ne devrait pas nous faire oublier l’importance du service après-vente (SAV) qui devrait être exigé, pour la couverture de toutes les régions du pays, de toutes les marques attirées par le marché algérien. De beaux jours en vue que nos décideurs ne peuvent pas rater. Au grand bonheur du consommateur algérien !
Zouhir Mebarki

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