Accueil Edito Le gouvernement Bayrou « submergé »

Le gouvernement Bayrou « submergé »

0

Des dirigeants français et plus largement des personnalités politiques françaises présentent des signes d’athétose du cervelet. Les symptômes de cette pathologie se manifestent par des mouvements involontaires et incontrôlables chez le malade. Depuis quelques jours une polémique d’une rare intensité agite le milieu politique français. C’est le Premier ministre, François Bayrou qui est à l’origine du tollé général. Vous ne devinerez jamais comment il s’y est pris. Il a repris à son compte le langage des extrémistes de droite. Lorsque Éric Zemmour alerte sur le « grand remplacement », François Bayrou lui fait écho avec la « submersion migratoire ». Si le premier est dans la confusion la plus totale car faisant lui-même partie de ce qu’il dénonce, le second a formé son gouvernement en « submersion migratoire » avant de crier à l’envahisseur. Comme ces deux anciens premiers ministres recyclés. L’une, Elisabeth Borne, dont le père était juif d’origine russe et l’autre, Manuel Valls, est, lui, espagnol. Devenu français en 1982, il « sautille » d’un pays à l’autre.
Ou encore les ministres comme Moussa Darmanin qui n’est plus à présenter, ou Éric Lombard fils de Lévy, au nom typé, ou encore Rachida Dati la « star » de la submersion. Ce n’est pas fini puisque François Rebsamen est le fils d’Erich Gottfried Rebsamen, un officier nazi qui, en 1945, a été inculpé « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État français ». On peut ajouter Annie Genevard petite fille d’émigrés italiens. Aurore Bergé fille du pied-noir Alain Bergé grand nostalgique de « l’Algérie française ». Astrid Panosyan-Bouvet arménienne par son père. Et la liste est longue. Comment, après avoir constitué un tel gouvernement, Bayrou ose-t-il montrer, d’un doigt accusateur, la « submersion migratoire » ? Il faut être gravement malade du cervelet. De cette même maladie qui ronge le Zemmour qui stigmatise « le grand remplacement » alors que lui-même en fait partie depuis le fameux décret Crémieux qui lui a permis, ainsi qu’à toute sa communauté, d’être français sans conditions. D’ailleurs, ce « grand remplacement » est visible à l’œil nu dans le secteur médiatique, dans la culture ainsi que dans les finances. Ce sont ces gens-là qui dénoncent le plus violemment l’immigration alors qu’ils en sont issus. Comme un voleur qui crie au voleur pour dérouter ceux qui le pourchassent. En effet et lorsque Bayrou, par servilité, crie à une « submersion migratoire » et Éric Zemmour à un « grand remplacement », tous les deux visent les africains avec une intention appuyée pour les migrants d’Afrique du Nord qui, eux, participent à la richesse de la France. Leur racisme vire à l’obsession et ensuite à l’athétose. Lorsque les dirigeants français sont frappés de cette pathologie, c’est le déclin qui est en marche. Lueur d’espoir : d’autres français, plus sains d’esprit, tentent de faire entendre leurs voix et s’investissent dans l’espoir de redresser leur patrie. Après Napoléon et De Gaulle, la France espère encore être sauvée !
Zouhir Mebarki

Article précédentPRÉSIDENCE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ : L’Algérie fidèle aux principes de sa diplomatie
Article suivantNASSER KHABAT, SG DU MOUDAF : « Chaque algérien ou franco-algérien doit bénéficier du même respect que le citoyen français ou européen »