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Trump, menaces et « bon sens »

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Après la cérémonie d’investiture, lundi dernier, Donald Trump a aussitôt signé plusieurs décrets. Entouré de son vice-président James David Vance ancien sénateur de l’Ohio, de Marco Rubio qui remplace Antony Blinken au poste de secrétaire d’État et d’Elon Musk, l’homme le plus riche du monde qui vient d’être nommé ministre de l’Efficacité gouvernementale, il a commencé par signer la grâce à plus de 1 500 accusés dans l’affaire du Capitole. Joé Biden a fait de même, juste avant de céder la place à son successeur, en graciant tous les témoins à charge dans cette même affaire du Capitole « pour les protéger ». Deux grâces présidentielles qui effacent les poursuites judiciaires. Ensuite, Trump a pris la décision de taxer tous les produits étrangers. Sont touchés, la Chine mais aussi les pays d’Europe. Notamment l’Allemagne pour son industrie automobile et la France pour ses produits de luxe. À cela il faut ajouter la 2ème sortie de l’accord de Paris et de l’OMS. Mais ce qui taraude encore plus les dirigeants européens, c’est la menace de Donald Trump de se retirer de l’OTAN. Le président finlandais, Alexander Stubb, réaliste a déclaré : «Nous devons augmenter nos dépenses de défense (de l’Europe). Les vacances de l’Histoire sont terminées ». Le Panama, le Mexique et le Danemark ont été également visés par le président américain. Le premier avec la reprise par les USA du canal de Panama qui relie l’océan Pacifique à l’océan Atlantique. Le second par le renvoi des immigrants clandestins et le changement de nom du Golfe du Mexique en Golfe d’Amérique. Le troisième pays visé par la prise du contrôle du Groenland est le Danemark. Sur le plan intérieur, la dernière phrase du discours de Trump interroge : « Notre souveraineté sera reconquise», a-t-il tenu à préciser. Ce qui suppose qu’avant lui, les États-Unis avaient perdu leur souveraineté. That Is the question. Comme lors de son premier mandat, Donald Trump ne cible pas l’Afrique. Dans son message de félicitation, le président Abdelmadjid Tebboune lui a « rappelé la profondeur des relations d’amitié historiques qui unissent l’Algérie et les États-Unis… (et) la dynamique positive que connaît notre partenariat bilatéral dans divers domaines ». Le président algérien a ajouté : « Mon pays étant membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies… Je tiens à souligner, dans ce contexte, nos efforts communs sur la scène internationale et notre engagement constant à intensifier la concertation et la coordination autour des questions d’intérêt commun, ainsi que notre soutien aux initiatives visant à préserver la paix et la sécurité internationales ». Donald Trump a été dans le même sens. Il veut être, au cours de ce 2ème mandat « un faiseur de paix ». Dans le même temps, il va déclassifier et « rendre publics les documents restants relatifs aux assassinats du président John F. Kennedy, de son frère Robert Kennedy, ainsi que du Dr Martin Luther King Jr ». N’a-t-il pas annoncé une « révolution du bon sens » ? Trump peut encore surprendre !
Zouhir Mebarki

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