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La F.P, ce « camion-balai »

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C’est le secteur le plus difficile à cerner. Il comporte des filières à l’infini. La vie au quotidien des ménages mais aussi des entreprises dépend de la qualité de sa gestion. Osons dire que la vie d’un pays est rythmée par ses prévisions, ses programmes et les moyens humains dont il dispose. Malgré toute cette importance, le secteur ne bénéficie pas toujours de l’image positive qui lui revient. Vous l’avez compris, il s’agit du secteur de la formation professionnelle. Au dernier remaniement ministériel, ce portefeuille a été confié à l’ancien ministre de l’Économie de la connaissance, des start-ups et des Microentreprises, Yacine El Mahdi Oualid. D’abord et sauf erreur, à 31 ans, il est le benjamin du gouvernement. Ensuite son profil à lui seul, réhabilite et valorise l’image de la formation professionnelle sur l’opinion publique. En effet et après avoir suivi des études de médecine et obtenu son doctorat, il a rangé son stéthoscope pour se lancer, avec succès, dans les solutions et services informatiques. Tant et si bien qu’une année plus tard, il est remarqué pour ses prouesses et est nommé, à 27 ans, ministre délégué chargé des start-up. Le voilà aujourd’hui à la tête de la FP. Un immense chantier où tout est à faire. Si nous avons comparé le secteur au « camion-balai » des courses mécaniques, c’est pour souligner l’importance de ce ministère chargé de ne laisser aucun jeune sur le bord de la route. Surtout ceux et celles qui, pour une raison ou une autre, ont « sauté » du train du cursus scolaire classique. On les retrouve à la fin de chacun des trois paliers scolaires. Primaire, moyen et secondaire. On appelle ça, les déperditions scolaires. Aucun chiffre n’est disponible pour les quantifier. Cependant si l’on compare le nombre d’élèves scolarisés en première année primaire au nombre de candidats au bac, on se rend compte de l’importance que doit assumer le secteur de la formation professionnelle. Surtout si l’on ajoute ceux qui, volontairement, choisissent les instituts et écoles supérieurs de la formation professionnelle. Un « vivier » qui, bien pris en charge, peut être transformé en véritable trésor pour le pays. La principale difficulté à résoudre, dans ce secteur, est la disponibilité des formateurs de qualité. Pour combler le déficit local, la solution reste la coopération internationale. C’est pourquoi l’accord signé lundi dernier, par le ministre de la Formation professionnelle, Yacine El-Mahdi Oualid, et le ministre italien de l’éducation et du mérite, Giuseppe Valditara, est à saluer. Cet accord porte sur « l’échange des méthodes de recrutement et le transfert de technologies à travers le jumelage entre les instituts » des deux pays. Les liens unissant l’Italie à l’Algérie sont historiques et ont pour symbole la personnalité d’Enrico Mattei (1906-1962). Il y a également la Belgique et la Suisse qui peuvent être sollicitées. Pour l’illustration, l’Algérie a autant besoin de plombiers que de médecins. Aussi lucratifs et indispensables les uns que les autres.
Zouhir Mebarki

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