Avant de débarquer en Algérie, Boualem Sansal a fait une bien curieuse rencontre et a échangé avec un personnage politique haut placé dans gouvernement français. On a craché le morceau, bon gré mal gré ! Primo, la veille de son arrestation d’il y a deux semaines à Alger, Sansal a eu le privilège de diner chez son « ami » Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France à Alger. C’est ce dernier lui-même qui l’a affirmé dans la presse. Secundo, Sansal a échangé par SMS avec Bruno Retailleau, l’actuel ministre de l’Intérieur. C’est quand même curieux non ? Les deux déclarations ont été faites séparément dans l’espace et le temps. Bien qu’on ne soit plus dans le secret désormais, l’information est tombée dans un timing bien précis qui interroge. C’est-à-dire que, les deux politiques français ont déclaré avoir été en contact avec « l’agent Sansal » après l’arrestation de celui-ci. Soit après le 16 novembre dernier. L’ex-ambassadeur et le premier flic de France auraient-ils balancé leur protégé si ce dernier n’était pas tombé dans son propre piège ? C’est peu probable que ça soit le cas. Mais, le fait d’avouer le contact avec Sansal n’est pas anodin et ni encore moins naïf de la part de Driencourt et de Retailleau. On sait que les deux personnages ont ceci de commun : ne pas porter l’Algérie dans le cœur. Le premier est notoire, le deuxième nous l’a fait savoir dans ses « projets » se rapportant à l’Algérie. Le problème n’est pas là. En revanche, ce qui nous intéresse c’est de connaitre les desseins inavoués derrière cette mission, insidieuse sûrement, confiée à Sansal. On le sait, le choix porté sur le « pantin du révisionnisme anti-algérien » est en soi une provocation de l’Algérie. Celui que l’on nous présente dans l’Hexagone comme une « voix des Lumières », « un grand penseur et intellectuel » n’est qu’un dindon de la farce qui, tout comme son compère l’autre imposteur Kamel Daoud, finira dans la poubelle de l’Histoire. Mais, pour comprendre les visées derrière cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets, il faudrait remonter quelques moins en arrière. Jusqu’à au moins octobre 2021, lors que le président Emmanuel Macron avait nié jusqu’à l’existence même de la Nation algérienne avant la colonisation française. Cette grave offense pour un chef d’Etat était une insulte à l’Algérie, son peuple et au million et demi de martyrs qui ont libéré le pays. Depuis lors, une cohorte de politiques et de diplomates à laquelle s’est associé un ramassis de racistes qui gravitent autour de l’axe de la droite et de l’extrême droite ont accompli la sale besogne. Celle de remettre en cause la souveraineté algérienne dans toutes ses dimensions. Il va sans dire que cette entreprise insidieuse, mais vouée à l’échec, a été élaborée dans les officines franco-sionito-marocaines dont le but était de faire plier l’Algérie qui a refusé le diktat de l’impérialisme.
Farid Guellil