La Constitution 2020 ayant libéré le pouvoir judiciaire et les hommes et femmes de la loi, a été le socle sur lequel repose aujourd’hui le système judiciaire national, d’essence républicaine et fort de la confiance du peuple. Un signal fort de la part du Premier magistrat du pays ! L e président de la République, Abdelmadjid Tebboune, président du Conseil supérieur de la magistrature, a donné, hier à Alger, le coup d’envoi de l’année judiciaire 2024-2025. Ont été de cette cérémonie solennelle abritée par le siège de la Cour suprême, des membres du Gouvernement à leur tête le Premier ministre, des membres des corps relevant du secteur judiciaire, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. Dans une allocution prononcée en la circonstance, le président Tebboune a brossé le tableau des réformes engagées dans ce secteur névralgique, depuis son premier mandat à la tête de l’État en 2019 jusqu’à aujourd’hui. « J’affirme en toute assurance que nous avons franchi bien des étapes pour restaurer la confiance en l’État et consolider les règles de gouvernance », a indiqué le président de la République, soulignant que l’indépendance de la justice algérienne « s’est renforcée » à la faveur des réformes engagées. Pour donner corps à son élocution, il a explicitement fait le bilan son engagement numéro « 4 » qui promettaient « La moralisation de la vie politique et publique et le renforcement de la bonne gouvernance à travers, entre autres leviers, la lutte contre la corruption. Aujourd’hui, affirme le Président à ce sujet, « l’Algérie a parachevé la mise sur pied d’un système judiciaire républicain fort, grâce à la confiance du peuple algérien », notant, en guise d’un hommage rendu aux magistrats siégeant derrière lui, que « les Institutions de la République sont fortes grâce à eux et à toutes les femmes et à tous les hommes intègres ». Inspirés par la Loi fondamentale, les textes législatifs qui en ont suivi « ont consacré mes engagements devant le peuple pour la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption et les dérapages », s’est réjoui le Premier magistrat du pays. Ces réalisations sur le plan judiciaire n’auraient pas été possibles sans, cite le chef de l’État dans son propos, « l’engagement de tous les corps de la Justice, leur souci du devoir éthique et professionnel et leur conscience de la responsabilité qui leur revient pour faire prévaloir la force de la loi ». D’autre part, le président du CSM s’est engagé à résoudre tous les problèmes sociauxprofessionnels, et même ceux d’ordre familial, des magistrats, afin qu’ils puissent accomplir leur noble mission juridique dans les meilleures conditions. Autre chapitre dans la réforme du secteur qui est de nature à garantir un service public de qualité pour les usagers en général et les justiciables en particulier, la modernisation au moyen de la numérisation. Sur le terrain, des avancées ont été réalisées, a rappelé le Président, saluant « les performances qui ont permis de rompre avec les méthodes bureaucratiques et archaïques ». Mais, on ne s’arrêtera pas en si bon chemin, le programme de numérisation se poursuivra pour réaliser, à l’avenir, « davantage de progrès ». C’est là la prochaine étape !
Farid Guellil
JUGEMENT DES CRIMINELS DE GUERRE EN PALESTINE
« L’appel de l’Algérie a été entendu »
À la fin de son discours d’ouverture de l’année judiciaire 2024 – 2025, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réagi à la décision de la Cour pénale internationale qui a émis deux mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, le boucher Benjamin Netanyahou et son acolyte et ministre de la Défense, Yoav Gallant. Deux responsables de l’entité sioniste qui doivent répondre de leurs crimes de guerre et de leurs crimes contre l’humanité commis et commandités à Ghaza. À ce sujet, le président de la République a soutenu qu’à travers cette décision de la CPI c’est « l’appel de l’Algérie qui a été entendu aujourd’hui par les hommes intègres à travers le monde, pour qu’il soit mis fin à l’impunité de ceux qui tuent le peuple palestinien ». C’est le cas de le dire, puisque l’Algérie avait été derrière une initiative dans ce sens. Poursuivant, le chef de l’Etat a adressé ses remerciements à « ces hommes intègres à travers le monde, dont nos frères en Afrique du Sud ». S’il cite l’Afrique du Sud en particulier, c’est pour rendre hommage au pays qui a engagé à La Haye des poursuites judiciaires contre les criminels sionistes.
F. G.