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L’imprécis transport en commun

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Jeudi dernier à l’Assemblée populaire nationale, il a été question de l’organisation du transport en commun public et privé de la wilaya d’Alger. La séance plénière était consacrée aux questions orales dont celle qui est citée plus haut et qui s’adressait au ministre des Transports, Mohamed El-Habib Zahana. Dans sa prise de parole, le ministre a « affirmé que les services de la Direction des transports de la wilaya d’Alger, œuvraient à assainir et à répartir les lignes de transport en vue d’établir un équilibre entre l’offre et la demande ». Il n’a pas évoqué le procédé ni les « outils » que cette direction utilisait pour parvenir à une solution fiable et viable. Surtout lorsque les statistiques ne sont pas disponibles. Les rubriques ouvertes par le ministère, sous l’intitulé « statistiques » sur le site web, sont vierges. Il a évoqué « l’élargissement du réseau du métro d’Alger » qui n’est qu’une partie du transport en commun disponible. Il a rappelé « la relance du projet de mise en place d’un système intelligent de gestion de la circulation » sans précision sur sa consistance et son état d’avancement. Il a également fait part de la « création d’un Centre de contrôle pour la gestion du trafic routier » sans autre précision. Il a ajouté au « panier » la « nouvelle gare routière multimodale de Bir Mourad Raïs (W.d’Alger) » comme une « goutte d’eau » dans une grosse flaque.
Il a également mis l’accent sur « l’entame de l’étude des plans de circulation de 10 wilayas, y compris Alger », sans donner de date de départ de cette « entame » (qui coïncide avec la question du parlementaire) ni les délais prévus pour cette étude, ni pourquoi 10 wilayas seulement. Et pour finir, le ministre a fait état d’un plan d’urgence en cours pour la disponibilité des moyens de transport.
Ce qui revient à reconnaitre l’obsolescence du transport en commun. Mais alors, pourquoi un plan d’urgence au lieu d’un plan pérenne ? Un goût d’inachevé, sachant que le problème des transports en commun dans les villes et notamment dans la capitale existe de longue date. La plupart des mini-bus du secteur privé circulent dans un état d’hygiène déplorable et, plus grave, dans un état mécanique critique.
À quels contrôles sont-ils soumis et par qui ? Le renouvellement des parcs de bus est-il soumis à une durée définie ? Sachant que l’établissement de développement de l’Industrie de véhicules (EDIV) relevant de l’ANP et dont le DG avait annoncé en juin dernier le récent « lancement de la production de bus de 33 places, 49 places et 100 places, développés par des compétences locales ». Ce qui devrait régler le renouvellement des parcs roulants. Un rapprochement du ministère de l’Habitat est également nécessaire pour suivre le déplacement de la densité des zones en fonction des méga-distributions de logements. Bref, le « musée de l’Étusa », ouvert en juillet dernier, devrait comprendre certains des bus en circulation actuellement. D’autre part, le problème des taxis n’a pas été cité ? Est-ce un autre sujet ?
Zouhir Mebarki

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