L’Algérie est passée, ces dernières années, de pays de transit à un pays d’accueil pour des centaines, voire des milliers, de migrants en provenance des pays du Sahel. Aujourd’hui, les ressortissants étrangers ne nous viennent pas uniquement de cette région instable et en proie à des tensions sécuritaires. D’où un phénomène désormais complexe qui exige des mesures exceptionnelles. D’ailleurs, son développement poussé les autorités algériennes à changer, sinon à réviser, l’approche pour mieux maitriser les flux des ressortissants. Parmi ceux qui arrivent chez nous « sans-papiers ». Pour autant, malgré un phénomène porteur de dangers, à cause notamment de la méconnaissance de l’identité des individus en question, l’hospitalité de l’Algérie et l’humanisme irréprochable de ses habitants n’ont jamais été remis en cause. Le fait qu’ils soient en situation irrégulière, ne fait pas forcément des migrants des personnes suspects. Mais, ce regard plus – ou peut-être trop ?- humaniste n’est pas à l’avantage d’un pays cernés par plusieurs feux. Adoptant une stratégie respectueuse de la condition humaine des migrants à travers laquelle des opérations de retour volontaire sont organisées en étroite collaboration avec les pays d’origine, l’Algérie a réussi le pari. Et c’est l’Organisation international des migrations qui le dit pour saluer notre pays pour tout le travail qu’il a accompli dans cette direction. L’avis de l’OIM a été exprimé à l’occasion de la réunion ministérielle du G7 traitant de cette problématique et auquel rendez-vous a participé notre ministre de l’Intérieur. N’empêche, l’hospitalité de l’Algérie ne doit pas être profitée par des parties hostiles pour attenter à sa stabilité. A ce titre, Brahim Merad a révélé l’existence de plans funestes qui ne sont pas sans nous rappeler, même s’il ne le cite pas nommément, l’affaire qui a contraint l’Algérie à rétablir le visa pour les ressortissants marocain à cause des tentatives d’espionnage opérées par le Makhzen via les frontières Ouest. Autrement dit, affirmé Merad, cette attitude de l’Algérie « fondée sur des principes humanitaires a poussé donné des idées à des réseaux criminels, transfrontaliers et terroristes, pour tenter de saper sa stabilité et à créer des foyers de tension dans la région. » Il en veut pour preuve, l’Algérie a repéré des mouvements suspects au niveau de ses frontières. En quoi consistent ces mouvements ? Des parties connues pour leur hostilité à l’Algérie recrutent des migrants clandestins afin de porter atteinte, directement ou indirectement, à l’Algérie.
Farid Guellil
