Intervenant, dans le cadre des travaux de la réunion des ministres de l’intérieur du G7, qui se sont tenus à Mirabella Eclano en Italie, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a défendu l’approche algérienne de la lutte contre l’immigration clandestine qui repose sur la coopération dans le cadre du projet régional proposé par la République italienne pour développer les mécanismes d’aide au retour volontaire, à la réinsertion et au retour volontaire humanitaire, inscrits dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions des travaux de la réunion quadripartite entre ministres de l’Intérieur de l’Italie, de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye ».
Cette approche, qui n’est pas exclusivement sécuritaire, traduit la dimension humaine de l’État algérien qui a servi de terre d’accueil pour des milliers de familles de migrants subsahariens fuyant les conflits dans la région du Sahel. Cette attitude de l’Algérie, fondée sur des principes humanitaires, a donné des idées à des réseaux criminels, transfrontaliers et terroristes, pour tenter de saper sa stabilité et à créer des foyers de tension dans la région. Dans ce cadre, elle détecte des mouvements suspects à ses frontières qui sont exploités par des parties hostiles pour recruter des migrants irréguliers afin de saper la stabilité du pays. Dans son allocution, M. Merad a expliqué, lors des travaux de la réunion des ministres de l’Intérieur du G7 en Italie, que la lutte contre l’immigration clandestine nécessite une vision globale qui s’attaque aux causes profondes de ce phénomène en renforçant la sécurité et soutient le développement dans les pays d’origine. Il a souligné, dans ce cadre, les dangers résultant de l’interconnexion entre les réseaux de trafic de migrants et de trafic d’êtres humains avec les groupes terroristes de la région africaine du Sahel et les réseaux du crime organisé actifs dans le trafic de drogue et d’armes et l’orpaillage illégal. Le ministre a dénoncé les tentatives de certains cercles hostiles au pays, en collusion avec les réseaux de passeurs, à inonder l’Algérie d’immigrés de diverses nationalités, et que les tentatives d’infiltration de criminels dans les groupes d’immigrés ont été relevées; ce qui a prouvé que certains parmi eux sont recrutés en vue de commettre des actes hostiles à l’Algérie.
Dans son allocution, il a souligné l’importance des efforts de l’Algérie, menés par le président Abdelmadjid Tebboune, pour accompagner le développement des pays africains, notamment des régions frontalières, à travers des projets structurés, la coopération et la solidarité régionale. Il faut rappeler, dans ce cadre, que l’Algérie, conformément à des accords avec les pays d’origine de certains immigrants, organise des reconduites aux frontières conformément aux dispositions du Haut comité aux réfugiés de l’Onu, de la Croix rouge internationale et des principes de protection de la dignité de la personne humaine. Ces actions sont encadrées par le Croissant rouge algérien en collaboration avec les autorités des pays sources. La volonté de certains cercles, hostiles à l’Algérie, est contrariée par la vigilance des services de sécurité et des unités de l’Anp qui mènent une guerre contre l’immigration clandestine et les réseaux criminels et terroristes transfrontaliers.
Slimane B.